Quand la douceur du climat pèse sur l'industrie

Par Fabien Piliu  |   |  340  mots
La production industrielle a reculé de 0,9% en novembre, en raison de la douceur du climat
En novembre, la production industrielle s'est repliée de 0,9% en raison d'une baisse de l'activité dans le secteur énergétique, douceur du climat oblige. L'industrie manufacturière a pour sa part augmenté de 0,4%, effaçant le repli de 0,4% constaté un mois plus tôt.

En dépit des corrections des variations saisonnières auxquelles procède l'Insee pour réaliser ses statistiques, certains événements inédits ne peuvent être lissés totalement. C'est le cas des conditions climatiques exceptionnelles. Ainsi, provoquée par la douceur du climat observée ces dernières semaines, la consommation des ménages a reculé et le secteur énergétique a tourné au ralenti.

Résultat, la production industrielle a chuté de 0,9% en novembre. Dans l'industrie manufacturière, au sein de laquelle la construction et ces industries extractives ne sont pas intégrées, la production a augmenté de 0,4%, effaçant d'un coup la baisse observée un mois plus tôt.

Une reprise très progressive

Heureusement, cet aléa climatique reste un événement assez inédit. Progressivement, l'industrie et le secteur manufacturier pansent progressivement leurs plaies après la crise 2008-2009 qui a provoqué la fermeture des entreprises les plus fragiles.

Sur un an, la production industrielle a augmenté de 2,8% et affiche un niveau de production supérieur de 0,2% à celui observé en 2010... Dans le secteur manufacturier, c'est une hausse annuelle de 2% qui est observée. Son niveau de production est supérieur de 1,1% à celui de 2010. La fabrication de matériels de transports, dont les automobiles a fait un bond de 4,9% sur un an.

Limiter les défaillances d'entreprises

Pourtant, la fenêtre de tir est actuellement favorable, au regard du niveau des prix du brut et de celui de l'euro face au dollar. Les secteurs industriel et manufacturier n'ont semblent-ils pas tiré parti de ces facteurs exogènes, ce qui explique l'incapacité du commerce extérieur à stimuler l'activité. Le relèvement du taux du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et les allégements contenus dans le Pacte de responsabilité n'ont peut-être pas été des coups d'épée dans l'eau. Ils ont peut-être permis de limiter le nombre de défaillances d' entreprises qui se maintient toutefois au niveau des sommets atteints en 2009. C'est déjà ça.