Réforme code du travail : Philippe promet une "discussion" mais veut aller vite

Par latribune.fr  |   |  293  mots
Le premier ministre Edouard Philippe confirme que la réforme du code du travail sera appliquée via les ordonnances. Mais il assure que des discussions auront lieu avec les syndicats lors de rencontres bilatérales
Dans un entretien au Journal du Dimanche, le Premier ministre confirme qu'il veut aller vite sur la réforme du droit du travail. Il rencontrera les organisations syndicales lors de réunions bilatérales.

Edouard Philippe assure que la réforme du code du travail, qui est "majeure", donnera lieu à "une discussion" avec les partenaires sociaux et le Parlement mais qu'il faudra ensuite "aller vite" pour la mettre en oeuvre, dans un entretien au Journal du dimanche.

"C'est une réforme majeure. Une bonne réforme est une réforme bien pensée, bien discutée, puis bien exécutée. La réforme du code du travail a été bien pensée. Nous allons désormais la discuter pour l'enrichir et l'expliquer. Cela veut dire une discussion avec les organisations syndicales, qui est indispensable, et une discussion parlementaire qui aura lieu à l'occasion du vote de la loi d'habilitation qui permettra au gouvernement de prendre des ordonnances dans le cadre défini par le Parlement",

Des rencontres bilatérales avec les syndicats

Il explique qu'avec la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, ils auront des rencontres bilatérales avec l'ensemble des organisations syndicales. Mais une fois que la discussion aura eu lieu, "il faudra aller vite". "On ne peut pas attendre deux ans pour achever cet exercice", prévient-il en affirmant qu'Emmanuel Macron "a entendu la colère des Français" et "sait aussi l'urgence de la transformation du pays".

La CFDT, notamment, ne veut pas se limiter à des rencontres bilatérales. Elle souhaite que l'ensemble des organisations syndicales et patronales se retrouvent autour de la table.

Face à l'inquiétude des syndicats, Edouard Philippe s'"engage dans cet exercice avec ouverture et bonne volonté" mais il souligne que "notre pays doit avancer" et "repartir". "Au fond, tous les Français le savent, et ils ne nous pardonneraient pas de ne rien faire. Nous devons avancer avec détermination, saisir ce moment et cet espoir", ajoute-t-il.

(Avec AFP)