Réforme des retraites : plusieurs milliers de manifestants attendus à Vire dans le Calvados, terre d'Elisabeth Borne

Par latribune.fr  |   |  467  mots
Des milliers de personnes devraient manifester, ce samedi, à Vire dans le Calvados, terre de la Première ministre, Elisabeth Borne. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
Alors que le texte doit encore passer l'étape du Conseil constitutionnel, la mobilisation continue, notamment à Vire dans le Calvados où des milliers de manifestants devraient se rassembler ce samedi après-midi. Une initiative régionale, mais à laquelle l'ensemble des organisations syndicales ont appelé.

La contestation contre la réforme des retraites n'est pas terminée. Si aucune manifestation d'ampleur nationale n'était prévue ce samedi, plusieurs milliers de personnes étaient néanmoins attendus à Vire dans le Calvados, terre d'élection de la Première ministre, Elisabeth Borne. Une initiative régionale, mais à laquelle l'ensemble des organisations syndicales ont appelé.

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« Nous manifestons massivement notre colère, non seulement contre ce projet (de réforme des retraites), mais aussi contre le mépris dont le gouvernement nous écrase », a écrit l'intersyndicale dans son appel à participer, illustré par un slogan, « 64 ans, c'est non! ». « Depuis des mois, nous exprimons notre rejet, mais le gouvernement refuse de nous entendre: quel exemple de dialogue! Leur seule réponse, nous la connaissons: c'est la répression du mouvement », a-t-elle encore affirmé.

En fin de matinée, une quarantaine de syndicalistes ainsi que des agriculteurs de la Confédération Paysanne étaient déjà rassemblés devant la Porte Horloge, point de départ prévu du cortège à 14h30, a constaté un correspondant de l'AFP.

Dans l'attente du Conseil constitutionnel

Si le texte, qui comprend la très contestée mesure de décalage de l'âge de départ à la retraite à 64 ans, a bel et bien été adopté par le Parlement grâce à l'utilisation par Elisabeth Borne de l'article 49.3, il lui reste encore une étape à franchir : celle du Conseil constitutionnel. Ce dernier doit rendre, le 14 avril, « deux décisions » : l'une, sur la constitutionnalité du projet de loi, et l'autre, sur la recevabilité de la demande de référendum d'initiative partagée (RIP) lancée par la gauche. Ils pourront alors valider l'ensemble du texte ou d'en censurer tout ou partie.

De son côté, la cheffe du gouvernement a convié l'intersyndicale en début de semaine à Matignon. Une invitation à laquelle la CFDT a répondu favorablement. « On ira. On en a parlé entre nous. Oui, on pense collectivement qu'il faut y aller pour porter nos propositions », a confirmé son numéro un Laurent Berger. Les autres syndicats ont réagi avec plus de réserve. « On a encore besoin d'en discuter en intersyndicale », a tempéré la codéléguée de Solidaires, Murielle Guilbert, tout comme François Hommeril, président de la CFE-CGC souhaite « une discussion entre nous au préalable ».

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Après dix journées de mobilisation, dont une dernière moins suivie et moins chaotique que prévu avec 740.000 manifestants dans toute la France dont 93.000 à Paris, l'intersyndicale a d'ores et déjà prévu une onzième journée d'actions le 6 avril.

(Avec AFP)