Remaniement : François de Rugy succède à Nicolas Hulot

Par latribune.fr  |   |  619  mots
François de Rugy a adhéré à trois partis écologistes différents avant de rallier le mouvement "En marche !" en 2017. (Crédits : REUTERS/Charles Platiau)
Le remaniement sera donc a minima. L'actuel président de l'Assemblée nationale François de Rugy succédera à Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique. Laura Flessel, sur le départ, sera remplacée par la nageuse Roxana Maracineanu à la tête du ministère des Sports.

[Article publié le 4 septembre à 12h30, mis à jour à 13h10]

Fin du suspense. L'actuel président de l'Assemblée nationale François de Rugy est reçu à l'Élysée ce mardi 4 septembre à la mi-journée en vue du remplacement de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique. Peu connu du grand public, il avait rompu avec Europe Ecologie-Les Verts en 2015, dénonçant une "dérive gauchiste" du parti, avant de se présenter aux primaires de la gauche en 2017.

Cette annonce met ainsi fin à la "valse des prétendants", entre Daniel Cohn-Bendit - qui a décliné l'offre dimanche -, et Pascal Canfin, patron du WWF, qui a annoncé en fin de matinée, peu avant le communiqué de l'Elysée, qu'il n'allait pas succéder à Nicolas Hulot, sans donner plus d'explications sur l'origine de cette décision.

Sur Twitter, ce dernier avait indiqué avoir eu des échanges lundi avec l'exécutif mais qu'il entendait continuer "avec détermination" son action à la tête de WWF. Il souhaite "bonne chance" au futur ou à la future ministre. À François de Rugy, donc.

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Le Premier ministre Édouard Philippe sera l'invité du journal de 20 heures de TF1. Outre ce remaniement a minima, il devrait aussi s'exprimer sur le maintien ou non du prélèvement de l'impôt à la source.

Flessel aussi sur le départ

L'ex-sportive de haut niveau et actuelle ministre des Sports, Laura Flessel, a également annoncé sa démission pour "raisons personnelles". Elle qui n'avait aucune expérience politique avant sa nomination, a dit s'être entretenue lundi soir avec Édouard Philippe et explique vouloir retrouver "des engagements passés, justement tournés vers l'humain, la solidarité et la coopération internationale". Dont acte.

Elle sera remplacée par l'ancienne nageuse Roxana Maracineanu.

Qui pour le "perchoir" de l'Assemblée ?

De sources concordantes, Reuters indique que le chef de file des députés La République en Marche (LREM), Richard Ferrand, est favori pour succéder à François de Rugy à la présidence de l'Assemblée nationale. D'ailleurs, l'intéressé n'a jamais caché son souhait de briguer le poste de quatrième personnage de l'État. La porte-parole du groupe LREM acquiesce en ce sens : "Il est le candidat naturel de notre groupe pour la présidence de l'Assemblée, je souhaite qu'il puisse le devenir".

Or, ce proche d'Emmanuel Macron est brièvement entré au gouvernement en mai 2017 avant de se retirer en raison d'ennuis judiciaires.

Ségolène Royal prévient : "De Rugy sera jugé sur ses actes"

Les premières réactions à la nomination de François de Rugy ne se sont pas fait attendre. Ségolène Royal, ancienne ministre de l'Environnement sous la mandature de François Hollande et qui avait passé le témoin à Nicolas Hulot, salue une personne "qui a des convictions et qui connait le sujet" dans les colonnes du Parisien.

"Il connaît aussi parfaitement le fonctionnement de l'Assemblée nationale et tous les rouages de l'Etat. Mais il sera jugé sur ses actes et en particulier sur l'application de la loi de transition énergétique, qu'il a votée quand il était député et que j'étais ministre. Il sera évidemment très observé et ce, sans complaisance. Mais peut-être que la crise pointée par Nicolas Hulot va l'aider à obtenir des choses et à peser."

(avec Reuters)