Retraites complémentaires : 780 millions d'euros de pertes de moins qu'en 2015

Par latribune.fr  |   |  379  mots
Les ressources générées, pour l'essentiel, par les cotisations versées par les entreprises s'élèvent à près de 60 milliards d'euros, en augmentation de 3,1% par rapport à 2015.
L'Agirc affiche un déficit de 2,7 milliards d'euros et l'Arrco est excédentaire de 455 millions d'euros, selon le rapport annuel présenté par leurs gestionnaires. En 2015, leur déficit total était de 3,02 milliards d'euros.

Du mieux. Le déficit des régimes de retraites complémentaires Agirc (cadres)-Arrco (tous les salariés du privé) s'est "légèrement amélioré" en 2016 pour se réduire à 2,24 milliards d'euros, ont annoncé jeudi leurs gestionnaires. Plus précisément, l'Agirc affiche un déficit de 2,7 milliards d'euros et l'Arrco est excédentaire de 455 millions d'euros. En 2015, leur déficit total était de 3,02 milliards d'euros, soit 780 millions d'euros de plus.

"On est sur la très, très bonne voie. La gestion paritaire devient exemplaire", a dit Didier Weckner, vice-président de l'Arrco (Medef), à l'occasion d'une conférence de presse organisée par l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

 Hausse de la masse salariale et des cotisations versées

Les ressources générées, pour l'essentiel, par les cotisations versées par les entreprises s'élèvent à près de 60 milliards d'euros, en augmentation de 3,1% par rapport à 2015. Un taux dû pour partie à des régulations sur exercices antérieurs, nuance toutefois l'organisme paritaire, précisant qu'"en réalité, la masse salariale a progressé de 2,3%".

Enfin, les allocations versées aux retraités représentent 73,4 milliards d'euros, en hausse de 2,8% par rapport à 2015. En 2016, ces pensions ont été gelées pour la troisième année consécutive en raison de la faible inflation. Un nouveau régime unifié, réunissant l'Agirc et l'Arrco, est par ailleurs prévu au 1er janvier 2019 (bien 2019).

Gel des pensions pour renflouer les caisses

En octobre 2015, le patronat et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) ont signé un accord pour inciter les salariés à travailler plus longtemps afin d'éviter l'épuisement des deux régimes d'ici 2018. Il a acté notamment la mise en place d'un système de bonus-malus et prolongé de trois ans la moindre revalorisation des pensions en les sous-indexant d'un point par rapport à l'inflation. Une clause les empêche de baisser.

L'accord de 2015, doit permettre de réaliser 6,1 milliards d'euros d'économie à l'horizon 2020 pour renflouer les caisses de l'Agirc-Arrco, fortement déficitaires. En 2014, l'Arrco comptait environ 18 millions de cotisants pour 12 millions de retraités. L'Agirc comptait elle 4 millions de cotisants pour près de 3 millions de retraités.

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(avec AFP)