Retraites : le système à points n’a plus la cote auprès de l’exécutif

Par latribune.fr  |   |  351  mots
Elisabeth Borne, la ministre du Travail. (Crédits : CHARLES PLATIAU)
Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a affirmé que le système d’une retraite par points « a pu créer de l’inquiétude », et qu’il était sans doute « préférable » de faire la réforme différemment.

Le gouvernement fait machine arrière. Sur BFMTV, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, est revenue ce dimanche sur le système d'une retraite par points. Un temps défendu par l'exécutif, celui-ci n'a visiblement plus la cote. Ce système « a pu créer de l'inquiétude »  a affirmé la ministre, ajoutant qu'il était « peut-être préférable » de faire la réforme différemment.

Elle a ainsi confirmé, de manière indirecte, que le dossier brûlant des retraites ne serait pas la priorité de cette fin de quinquennat. Emmanuel Macron a en effet souligné mardi, dans une allocution télévisée, que « les conditions ne sont pas réunies » pour relancer cet épineux chantier. Il l'a repoussé à 2022. C'est-à-dire au début d'un éventuel deuxième mandat.

Un système très critiqué

A cette occasion, Emmanuel Macron n'a pas évoqué la possibilité d'une réforme par points, qui constituait le thème clé de son projet de réforme de 2017. A ses yeux, il s'agit désormais de « repousser l'âge légal »« supprimer les régimes spéciaux en harmonisant les règles entre public et privé »« d'encourager le travail au-delà de l'âge légal » et de « faire en sorte qu'au terme d'une carrière complète, aucune pension ne puisse être inférieure à 1.000 euros ». Pour parvenir à la prise en compte de l'ensemble d'une durée d'activité, « il y a d'autres façons de le faire (que le système par points) et peut-être que c'est préférable », juge Elisabeth Borne.

Dans le système de retraite universel voté en première lecture par l'Assemblée nationale avant la crise du Covid, le montant de la retraite devait dépendre d'un nombre de points accumulés tout au long de la carrière professionnelle et non plus de la durée de cotisation (en trimestres) et du salaire de référence (25 meilleures années dans le privé, 6 derniers mois dans le public). Le système à points était soutenu par la CFDT, mais critiqué par les autres syndicats.

(avec AFP)