Retraites : Macron veut rassurer les syndicats dans l'attente du Conseil constitutionnel

Par latribune.fr  |   |  536  mots
« Le pays doit continuer d'avancer », a poursuivi le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Amsterdam. (Crédits : POOL)
Lors d'une conférence de presse à Amsterdam (Pays-Bas), le président de la République a fait savoir qu'il proposera un échange aux partenaires sociaux sur la réforme des retraites. Ce dialogue doit permettre "d'engager la suite et de tenir compte des décisions, quelles qu'elles soient, du Conseil constitutionnel" attendues vendredi 14 avril. Ces déclarations interviennent à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, dont l'ampleur devrait être plus mesurée.

L'exécutif reste droit dans ses bottes : pas question de recevoir les partenaires sociaux opposés à la réforme des retraites, avant la décision du Conseil constitutionnel, prévue ce vendredi 14 avril. En déplacement aux Pays-Bas, ce mercredi, le chef de l'Etat a toutefois entrouvert une porte à la reprise du dialogue, jusqu'ici rompu.

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Emmanuel Macron a ainsi indiqué qu'il proposerait aux partenaires sociaux un « échange qui permettra d'engager la suite et de tenir compte des décisions, quelles qu'elles soient, du Conseil constitutionnel ». « Le pays doit continuer d'avancer », a poursuivi le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à Amsterdam.

Plusieurs mesures de la réforme des retraites sur la sellette

« J'engagerai pour tout ce qui les concerne, les partenaires sociaux à pouvoir revenir  - je sais que la période gardera encore les traces des désaccords du moment -, mais je le ferai avec l'esprit de concorde et la volonté d'engager la suite, quelle que soit la décision » des Sages, a-t-il complété.

Pour rappel, le Conseil constitutionnel dispose de plusieurs options sur l'épineux dossier des retraites : la censure totale ou partielle de la réforme, voire un feu vert à la procédure d'un référendum d'initiative partagée (RIP), chère à la gauche. Partisans, comme opposants, au texte s'attendent pour la plupart à ce qu'au moins quelques mesures soient retoquées, comme l'index seniors.

Les propos du chef de l'Etat interviennent alors que les partenaires sociaux opposés à la réforme des retraites battent à nouveau le pavé jeudi 13 avril. Son déplacement aux Pays-Bas a été émaillé d'incidents, plusieurs opposants l'interpellant. Ce mercredi, il avait alors répliqué qu'il fallait « accepter parfois la controverse » pour « bâtir des chemins d'avenir ».

Une journée de mobilisation peu suivie ?

Selon toute vraisemblance, la douzième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites sera peu suivie, du moins dans les transports. La SNCF prévoit 3 TER sur 5 et 4 TGV sur 5. Le trafic sera normal sur la quasi-totalité du réseau RATP jeudi, a annoncé mercredi le groupe public. Les circulations seront quasi normales sur les lignes des RER A et B. Le trafic sera normal pour les bus et tramways.

Dans le métro, le trafic « sera normal ou quasi normal » à l'exception de deux lignes : la 8 et la 13. Sur ces deux axes, on comptera deux trains sur trois par rapport à d'habitude. Ce type de journée d'action interprofessionnelle ne mobilise presque plus à la RATP. Le dernier jour de grève, le 6 avril, avait lui aussi été très peu suivi.

Les aéroports franciliens d'Orly et Roissy, les plus fréquentés de France, ne sont pas concernés par les conséquences de la participation des contrôleurs aériens au mouvement, selon le communiqué diffusé mardi soir par la DGAC. Dans le ciel, l'annulation d'environ 20% des vols a été demandée aux compagnies aériennes dans les aéroports de Nantes, Bordeaux et Toulouse.

(Avec AFP)