Retraites : « Nous ne céderons rien à cette violence (...) nous continuons à avancer » (Emmanuel Macron)

Par latribune.fr  |   |  582  mots
Emmanuel Macron (Crédits : POOL)
Emmanuel Macron s'est dit vendredi « à disposition de l'intersyndicale » pour discuter des questions liées au travail, mais sans remettre en cause sa réforme des retraites.

Emmanuel Macron maintient le cap. Au lendemain d'une journée de mobilisation contre la réforme des retraites marquée par des violences dans de nombreuses villes, le chef de l'Etat a écarté tout retrait de la réforme désormais adoptée et a, au contraire, manifesté sa volonté de « continuer d'avancer ».

« Nous ne céderons rien à cette violence (...), la réforme des retraites, elle est devant le Conseil constitutionnel et il est évident que nous attendrons la décision du Conseil constitutionnel ». Mais « le pays ne peut pas être à l'arrêt », « nous continuons à avancer », a-t-il déclaré depuis Bruxelles à l'issue d'un sommet des dirigeants de l'Union européenne.

Loi Travail

Le chef de l'Etat s'est notamment déjà projeté sur la prochaine loi Travail. Il s'est, en effet dit « à disposition de l'intersyndicale » pour avancer « tout de suite » sur les conditions de travail ou de rémunération des salariés.

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« J'ai indiqué notre disponibilité à avancer sur des sujets comme l'usure professionnelle, les fins de carrière, les reconversions, l'évolution des carrières, les conditions de travail, les rémunérations dans certaines branches », a détaillé Emmanuel Macron. « Et donc je suis totalement disponible, ainsi que le gouvernement, pour avancer tout de suite sur ces sujets ».

Emmanuel Macron semble ainsi fermer la « porte de sortie » évoquée plus tôt vendredi par le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, qui avait appelé le gouvernement à mettre en pause pendant six mois la réforme des retraites le temps de trouver un compromis avec les organisations syndicales.

« Il faut calmer le jeu, maintenant, avant qu'il y ait un drame », a dit le responsable syndical sur RTL.

« La solution, c'est dire "on met sur pause", on se donne six mois pour regarder et sur le travail et sur les retraites comment il faut reprendre les choses à l'endroit. Et ensuite les organisations syndicales diront 'on va venir avec nos propositions' (...) et puis on va trouver le compromis s'il est possible. »

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Visite en Chine avec Ursula von der Leyen

Emmanuel Macron a annoncé qu'il serait accompagné de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen lors de son voyage en Chine début avril. « J'ai proposé à la présidente von der Leyen de m'accompagner sur une partie » de la visite pour présenter une « voix (européenne) unie » face à Pékin, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

Le chef de l'Etat a rappelé qu'il s'était « attaché à coordonner et à porter une voix européenne » face à la Russie et la guerre en Ukraine. II faut « essayer au maximum d'engager la Chine à nos côtés pour faire pression sur la Russie, ne pas utiliser évidemment les armes chimiques et nucléaires et (..) stopper le conflit, revenir autour de la table des négociations et permettre de respecter le droit international, c'est-à-dire l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine », a-t-il précisé.

Ursula von der Leyen doit prononcer jeudi à Bruxelles un discours sur les relations UE-Chine.

Lors de leurs discussions en automne sur ce thème, les dirigeants européens se sont montrés soucieux de trouver leur propre voie face à la Chine, sans s'aligner sur les Etats-Unis et se laisser entraîner dans une logique de « confrontation systématique »

(AFP)

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