Sapin prévoit une croissance économique de 1,5% pour 2016

Par latribune.fr  |   |  527  mots
L'estimation de Michel Sapin correspond à celles de l'Insee et de la Banque de France. L'économie française ayant besoin d'une croissance entre 1,2% et 1,6% du PIB pour créer des emplois, a indiqué le ministre des Finances, "c'est à ce moment-là que le chômage se stabilise et même s'inverse".
En attendant de connaître mardi le cadre du projet de loi de finances (PLF) de 2017, le ministre de l'Economie et des Finances prévoit que la croissance pour 2016 devrait s'afficher à 1,5%.

Le ministre de l'Economie et des Finances, Michel Sapin, a estimé dimanche que le PIB de la France devrait croître de 1,5% en 2016, malgré un second trimestre décevant, ce qui permettra selon lui une baisse du nombre de chômeurs. "Les indications que je peux avoir, c'est que, au-delà des problèmes du tourisme qui sont la conséquence en particulier d'actes terroristes, au-delà des interrogations sur, par exemple, les conséquences du Brexit, nous aurons un troisième trimestre qui sera meilleur que le deuxième", a-t-il dit lors de l'émission Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. "Je suis persuadé (...) que nous aurons cette année une croissance de l'ordre de 1,5%", a-t-il ajouté.

Le gouvernement doit dévoiler mardi le cadrage macro-économique du projet de loi de finances (PLF) 2017, pour lequel la prévision de croissance 2016 est cruciale. L'estimation de Michel Sapin correspond à celles de l'Insee et de la Banque de France. L'économie française ayant besoin d'une croissance entre 1,2% et 1,6% du PIB pour créer des emplois, a-t-il poursuivi, "c'est à ce moment-là que le chômage se stabilise et même s'inverse".

Aucun évocation de l'inversion de la courbe du chômage

Mais il a refusé d'évoquer l'inversion de la courbe du chômage à laquelle François Hollande a lié une nouvelle candidature à la présidentielle de 2017, estimant que l'expression était désormais "considérée comme à côté de la plaque". "Ce qui compte, c'est que le chômage baisse." Le gouvernement maintient également sa prévision d'un déficit public à 2,7% en 2017, malgré les dépenses nouvelles qui font dire aux candidats de la droite à la présidentielle que ce chiffre ne pourra pas être respecté.

"Le chiffre de 2,7%, il est sincère", a dit Michel Sapin en estimant que la droite, elle, veut faire exploser les déficits, ce qui commence à inquiéter en Allemagne.

"Nous avons pris un certain nombre de décisions (...) qui nous permettent à la fois de continuer à baisser les impôts, un milliard de baisse de plus pour les ménages, de continuer à faire en sorte que le poids pour les entreprises des charges diminue, pour qu'elles créent plus d'emplois encore et que le chômage diminue, et de continuer à diminuer les déficits", a expliqué le ministre des Finances.

"Ce n'est pas un miracle, C'est juste le sérieux budgétaire."

Bruxelles refuse tout nouveau délai pour atteindre la barre de 3%

Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici, a souligné dimanche qu'il n'y aurait de toute manière pas de nouveau délai pour que la France revienne sous la barre des 3% du PIB. "Passer en dessous de 3% nettement pour la France, en 2017, c'est jouable", a-t-il dit sur TV5 Monde.

"Je ne suis pas dans l'optique de sanctionner la France, il va falloir s'assurer que nos chiffres et nos méthodes correspondent à ceux du gouvernement français. J'espère qu'on n'aura pas de conflit budgétaire avec la France cette année", a-t-il ajouté. "J'espère que la France sera en dessous des 3%, de toute façon, il n'y aura pas de nouveau délai."