Shein, Boohoo, H&M... les députés votent une loi pour freiner la « fast fashion »

Par latribune.fr  |   |  324  mots
Les marques comme Shein, H&M, Boohoo, Zara ou encore Mango sont fréquemment critiquées pour leur incitation à la consommation de vêtements. (Crédits : Mike Segar)
Une proposition de loi visant à freiner la « fast fashion » a été adoptée ce jeudi à l'Assemblée nationale. Cette dernière prévoit notamment une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés et un « malus » environnemental renforcé pour les rendre moins attractifs.

Coup dur pour les entreprise de la mode à petit prix. Ce jeudi, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité des mesures visant à freiner la « fast fashion ». Elle prévoit notamment une interdiction de la publicité pour la vente de vêtements à prix cassés et un « malus » environnemental renforcé pour les rendre moins attractifs.

Les marques comme Shein, H&M, Boohoo, Zara ou encore Mango sont fréquemment critiquées pour leur incitation à la consommation de vêtements. « Nous sommes submergés d'injonctions permanentes et quotidiennes à la sur-consommation, par un marketing, publicitaire agressif, de nouvelles collections hebdomadaires et même quotidiennes, des ventes flash et des prix cassés », avait fait valoir la rapporteure, Anne-Cécile Violland (Horizons), début mars.

Un texte soutenu par le gouvernement

Mais les bas prix, comme ceux de l'emblématique entreprise chinoise Shein, « ne sont rendus possible qu'au détriment du respect d'exigences sociales et environnementales élémentaires ». Et la « facture » des dégâts est à la charge du citoyen, a ajouté l'élue pour justifier son initiative. Le « bonus-malus » environnemental prévu pour les vêtements relevant de la fast-fashion fait consensus.

Début mars, Christophe Béchu, ministre de la Transition Ecologique, lors d'un événement à Paris réunissant des acteurs de la mode durable, avait garanti le soutien du gouvernement. « En vendant ces produits à ce prix-là, ces entreprises font des profits mais elles laissent à la planète le fait de devoir trouver des ressources publiques pour aller éliminer les dégâts causés par leur mode de production », a dénoncé le ministre lors du discours de clôture de l'évènement. « Il manque quelque chose à la facture », a estimé Christophe Béchu, qui a évoqué notamment « les coûts de dépollution  » et « de collecte » des vêtements usagés.

La proposition de loi, adoptée en première lecture, devra désormais être examinée par le Sénat.

(Avec AFP)