Smart France : 9 salariés sur 10 acceptent le retour aux 39 heures

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Lors du référendum organisé en septembre, sur les quelque 800 votants, 56% s'étaient prononcés pour. Un chiffre qui montait à 74% pour les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise, mais tombait à 39% pour les ouvriers, révélant des dissensions.
Une écrasante majorité des 800 salariés de l'usine Smart de Hambach (Moselle), filiale du groupe allemand Daimler, ont accepté de revenir aux 39 heures payées 37 heures par le biais d'un avenant à leur contrat de travail, a annoncé mardi la direction dans un communiqué.

La direction de Smart France a annoncé, mardi 15 décembre, que plus de 90% des employés de l'usine Smart à Hambach (Moselle) ont signé l'avenant au contrat de travail distribué par la direction le 10 décembre, les faisant notamment passer à 39 heures payées 37 heures.

Emplois garantis jusqu'en 2020, selon la direction

La direction de l'usine a précisé à l'AFP que les emplois seraient garantis jusqu'à fin 2020 sur le site, vu le très fort taux de retour. Le chiffre de 90% avait aussi été évoqué à l'AFP dans l'après-midi par un responsable syndical, alors que les employés du site d'Hambach ont jusqu'au 18 décembre pour retourner ou non les avenants.

Depuis plusieurs mois, la direction essaie de faire passer le "Pacte 2020", qui prévoit notamment un retour aux 39 heures travaillées payées 37 et une diminution des jours de RTT pour les cadres.

En échange, elle s'était engagée à ne procéder à aucun licenciement économique d'ici à 2020. Les mesures de ce pacte seront mises en application "dès le début de l'année prochaine", a fait savoir la direction.

 Un pacte qui ne passe pas chez les syndicats

Un référendum interne, purement consultatif, avait été organisé le 11 septembre dans cette usine qui produit les véhicules biplaces de la marque. Sur les quelque 800 votants, 56% s'étaient prononcés pour. Un chiffre qui montait à 74% pour les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise, mais tombait à 39% pour les ouvriers, révélant des dissensions. Mais quelques semaines plus tard, le 28 octobre, le pacte avait été mis en échec par la CGT et la CFDT, représentant 53% des salariés.

La direction avait réagi en distribuant, le 10 décembre, des avenants individuels au contrat de travail à tous les salariés. Un délégué syndical avait alors fait part de la crainte d'une délocalisation dans l'usine Smart de Novo Mesto, en Slovénie.

 (Avec AFP)