Transports franciliens : le Navigo passe au tarif unique de 70 euros

Par latribune.fr  |   |  309  mots
Le zonage de la région parisienne est aboli, les abonnés aux zones les plus éloignées pourront économiser jusqu'à 434 euros par an.
Les 3,8 millions de Franciliens paieront désormais 70 euros pour accéder aux transports en commun grâce à l'abonnement Navigo, quel que soit leur lieu d'habitation. Le surcoût est évalué à 400 millions d'euros auquel il faut soustraire 210 millions en provenance des entreprises dont la contribution transport a été augmentée.

A quelques mois du prochain scrutin régional, la majorité sortante ne pourra pas être prise à défaut d'avoir rempli cette promesse : à partir de ce mardi 1er septembre, les Franciliens s'acquitteront du même tarif pour un abonnement Navigo. Autrement dit, il n'y aura plus de zones entre Paris, sa petite, puis sa grande couronne et le reste de l'Ile-de-France.

Roissy devient gratuit, mais pas Orly

Le passe d'accès aux transports franciliens passe à 70 euros par mois, ou 21,25 euros par semaine, soit 770 euros par an. Pour les abonnés 2 zones, le surcoût s'élève à 39,60 euros. Pour les abonnés de plus de deux zones, l'économie s'élève entre 157 et 434 euros par an. A noter, l'accès à l'aéroport de Roissy devient gratuit, au contraire du Orlyval qui assure la liaison de la gare RER B d'Antony à Orly et qui garde sa tarification spécifique.

Cette tarification unique touchera 3,8 millions d'usagers franciliens. Pour la gauche, il s'agissait d'une mesure sociale permettant de ne pas pénaliser les Franciliens contraints de s'exiler faute d'un marché immobilier accessible. Pour Manuel Valls, ancien maire d'Evry, l'enjeu de cette mesure est le "désenclavement" de certaines banlieues.

Trouver de nouveaux financements

Cette mesure devra néanmoins trouver un financement viable pour le réseau de transport francilien. La région estime que cette mesure représentera un manque-à-gagner de 400 millions d'euros par an. Près de 210 millions d'euros seront financés par la hausse de la contribution transport versée par les entreprises. La région subviendra au reste mais elle continue à chercher de nouvelles solutions pour compléter ses dispositifs de financement. Elle espère que la mesure poussera les automobilistes à abandonner leur voiture pour les transports en commun, et ainsi augmenter le nombre d'abonnés. Mais elle admet ne pas être capable d'évaluer ce report modal.