Travail du dimanche : Macron appelle Hidalgo à la raison

Par latribune.fr  |   |  392  mots
La loi sur la croissance et l'activité votée cet été autorise l'ouverture des commerces tous les dimanches et le soir dans des "zones touristiques internationales" et des grandes gares.
Les décrets étendant le nombre de zones touristiques où les commerces peuvent ouvrir le dimanche entreront en vigueur fin octobre. Fermement opposée au projet, la maire de Paris a attaqué à plusieurs reprise Emmanuel Macron, lequel met les points sur les i.

Un appel à la "responsabilité". Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron s'est dit  "prêt" mardi 15 septembre à discuter avec la maire de Paris, Anne Hidalgo, au sujet de l'extension du travail du dimanche dans la capitale.

"Si c'est un avis constructif, j'en tiendrai compte. Si c'est un avis de principe, qui plus est qui cherche à faire polémique, il ne m'apporte pas grand chose et je crois qu'il n'apporte pas grand choses aux Parisiens", a-t-il déclaré devant la presse dans la cour de l'Elysée.

La loi sur la croissance et l'activité votée cet été autorise l'ouverture des commerces tous les dimanches et le soir dans des "zones touristiques internationales" et des grandes gares. Douze zones sont concernées à Paris, dont les Champs-Elysées, le boulevard Haussmann, Montmartre et le Marais, mais aussi les Olympiades dans le XIIIe arrondissement, Beaugrenelle, dans le XVe, les Halles et le quartier de la bibliothèque François Mitterrand.

     | Lire La carte brouillée des "zones touristiques internationales"

"Il est avéré que l'ouverture des gares et des zones touristiques internationales créera de l'activité et de l'emploi. Et donc l'obstruction n'est pas une réponse en responsabilité", a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé qu'en tout état de cause, "d'ici la fin du mois d'octobre, l'ensemble des décrets et arrêtés, à la fois en zones touristiques et dans les gares" seraient pris.

Le tissu économique local serait "fragilisé" selon Hidalgo

Si les maires sont appelés à donner un avis sur les choix de Bercy, celui-ci est purement consultatif. Cela n'a pas empêché la maire de Paris d'écrire, le 4 septembre, un courrier au vitriol au ministre de l'Économie qui en tient lieu, selon son entourage.

Anne Hidalgo a de nouveau attaqué Emmanuel Macron mardi matin sur BFM TV en estimant que son choix entraînerait une "généralisation déguisée du travail le dimanche à Paris qui va fragiliser tout ce tissu économique local". Emmanuel Macron "a choisi de faire en sorte qu'on ne soit pas dans le coup", a-t-elle ajouté.

À Paris, outre sa maire, le gouvernement rencontre également l'opposition de salariés et syndicalistes du commerce. Environ 200 personnes ont ainsi lancé mardi "un coup de semonce" au gouvernement en manifestant devant Bercy, avant une journée de grève prévue le 15 octobre à Paris.

(avec AFP et Reuters)