Un Français sur dix contraint de restreindre l'usage du chauffage faute d'argent

Par latribune.fr  |   |  445  mots
L'augmentation du prix du pétrole est l'une des principales causes de la restriction de la consommation du chauffage au sein des ménages français modestes. (Crédits : Pixabay.com - TBIT)
Près d'un tiers - 30% - des Français ont diminué leur consommation de chauffage cette année pour réduire leurs dépenses énergétiques, selon des chiffres publiés ce mardi par le médiateur national de l'énergie. En cause, les prix du gaz naturel et du fioul, deux énergies très utilisées pour le chauffage, qui, depuis le début de l'année, ont augmenté du fait de la remontée des cours du pétrole.

C'est un chiffre qui fait froid dans le dos. 30% des Français, soit un tiers d'entre-eux, sont contraints de restreindre leur consommation de chauffage cette année afin de réaliser des économies sur leurs dépenses énergétiques, indiquent les données publiés ce mardi par le médiateur nationale. En cause, des prix du gaz naturel et du fioul, deux énergies très utilisées pour le chauffage, en hausse du fait de la remontée des cours du pétrole. En effet, les tarifs réglementés du gaz, appliqués à environ 4,6 millions de foyers et révisés mensuellement, n'ont pas cessé d'augmenter ces derniers mois.

De fait, près d'un Français sur dix (9%) affirme avoir eu des difficultés à régler certaines factures d'énergie, un chiffre stable sur un an. Par ailleurs, 15% disent avoir souffert du froid dans leur logement l'hiver dernier, selon les premiers résultats de ce baromètre, réalisé en septembre sur un échantillon représentatif de 1.501 foyers français. Toutefois, pour l'électricité, et contrairement au gaz,  les prix appliqués aux ménages par les fournisseurs évoluent moins fréquemment. Les tarifs réglementés auxquels sont soumis 80% des Français, ont augmenté de 1,7% en août 2017, puis de 0,8% en février, avant de reculer de 0,5% en août dernier.

Les modalités de la trêve hivernale

L'an dernier, les fournisseurs d'énergie ont réalisé 544.000 opérations de coupure ou de limitation de puissance du fait d'impayés, souvent juste avant ou juste après la période de trêve hivernale, rappelle le médiateur. Cette trêve, qui débute le 1er novembre et s'achève le 31 mars, interdit aux fournisseurs de couper complètement le gaz naturel et l'électricité dans les logements. En revanche, ils peuvent suspendre ou refuser de livrer d'autres énergies, comme le gaz en citerne et le fioul.

Les fournisseurs peuvent également continuer de réduire la puissance fournie, sauf aux près de 4 millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie. Mais, selon le médiateur, un gros travail est à mener auprès des propriétaires de logements et notamment des bailleurs sociaux pour "faire disparaître les passoires énergétiques", et ainsi réduire les dépenses énergétiques des ménages.

(Avec AFP)