Vers un rebond de la croissance au troisième trimestre

Par latribune.fr  |   |  378  mots
La Banque de France prévoit un rebond de la croissance française de 0,3 % au troisième trimestre.
Alors que l'Insee a annoncé fin juillet une stagnation surprise de la croissance française au deuxième trimestre, la Banque de France annonce d'ores et déjà un rebond pour le troisième trimestre, de 0,3 %.

La Banque de France (BdF) a annoncé lundi prévoir un rebond de 0,3 % de la croissance de la France au troisième trimestre, après le coup d'arrêt brutal du deuxième annoncé par l'Insee la semaine passée. "Le Produit intérieur brut (PIB) progresserait de 0,3 % au troisième trimestre 2016", a indiqué la BdF dans une première estimation diffusée dans une note de conjoncture. Elle a établi cette prévision à partir de son enquête mensuelle auprès des chefs d'entreprise qui anticipaient en juillet un redressement de la production industrielle. "Ce rebond concerne la plupart des secteurs", à l'exception de l'industrie automobile dont la production ralentit, a-t-elle expliqué.

Baisse de l'activité dans le bâtiment

En revanche, l'activité a légèrement baissé dans le bâtiment, selon les chefs d'entreprise interrogés par la BDF, qui s'attendent à une légère diminution de l'activité en août. Les carnets de commande sont stables à un niveau assez élevé. Dans le secteur des services, la progression se poursuit "mais à des rythmes plus lents", du fait notamment d'un ralentissement des activités de conseil et d'informatique et malgré un rebond dans les transports, a indiqué la BdF. La croissance française a stagné au deuxième trimestre, alors qu'elle était attendue en hausse de 0,3 %, plombée notamment par la consommation et un recul des investissements, selon les premières estimations de l'Insee (Institut de la statistique et des études économiques) publiées le 29 juillet.

1,5 % de croissance pour 2016 ?

Pour sa part, la Banque de France avait prévu en juin une croissance de 0,2 % au deuxième trimestre. La croissance française au deuxième trimestre est donc une performance "décevante", a reconnu le gouvernement. Mais il a toutefois indiqué ne pas remettre en cause sa prévision de 1,5 % pour l'ensemble de l'année. La BdF table, quant à elle, sur une croissance de 1,4 % au moins. Pour l'heure, l'acquis de croissance - autrement dit la progression annuelle du PIB en cas de croissance nulle sur les deux derniers trimestres - s'établit à 1,1 %, selon l'Insee. Si les prévisions de croissance de la Banque de France pour le troisième trimestre s'avéraient juste, le gouvernement serait donc très proche de remplir l'objectif qu'il s'est fixé.

(Avec AFP)