Au G7, un plaidoyer pour la croissance mondiale

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Les dirigeants du G7 souhaitent l'adoption d'"une panoplie de mesures plus efficace et plus équilibrée" afin d'atteindre une croissance "forte et durable".
Les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, le Canada et le Japon se sont engagés à faire avancer les réformes structurelles, estimant la croissance mondiale "modérée".

Une "priorité urgente". À l'issue d'un sommet de deux jours au Japon, les dirigeants du G7 ont jugé vendredi la croissance mondiale toujours inférieure à son potentiel et plaidé pour des politiques budgétaires et monétaires coordonnées visant à stimuler l'activité économique.

Plus immédiatement, une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne à l'issue du référendum prévu le 23 juin serait un risque grave pour la croissance mondiale, ont déclaré les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, le Canada et le Japon.

"Faire avancer les réformes structurelles"

Les sept pays ont dit s'engager "à faire avancer les réformes structurelles pour doper la croissance, la productivité et le potentiel de production et à donner l'exemple en relevant les défis structurels", laissant néanmoins chaque pays libre de sa méthode.

"La croissance mondiale reste modérée et inférieure à son potentiel tandis que les risques d'une croissance faible persistent", indique le communiqué final publié à l'issue du sommet d'Ise-Shima. "La croissance mondiale est notre priorité", poursuit-il.

Les dirigeants souhaitent l'adoption d'"une panoplie de mesures plus efficace et plus équilibrée" afin d'atteindre une croissance "forte et durable", tout en poursuivant des efforts pour maintenir le rapport dette-PIB dans une trajectoire viable.

Flexibilité budgétaire et dévaluation des monnaies

Le premier ministre japonais Shinzo Abe a souligné la nécessité d'une certaine souplesse dans les politiques budgétaires, alors que des pays comme l'Allemagne ou le Royaume-Uni ne cachent pas leurs réticences face aux programmes de relance par la dépense publique.

Les surcapacités constatées dans l'industrie, et plus particulièrement dans le secteur sidérurgique mondial, ont également été abordées, et qualifiées de "problème structurel urgent avec des implications mondiales".

Les Sept s'engagent par ailleurs à éviter toute dévaluation compétitive de leurs devises, en mettant en garde contre les mouvements de change incontrôlés. L'annonce représente un compromis entre le Japon, qui a menacé d'intervenir sur sa monnaie pour empêcher de brusques appréciations du yen, et les Etats-Unis, opposés par principe à toute intervention sur les marchés.

(avec AFP et Reuters)