Brexit : les grands groupes étrangers ne veulent pas quitter le Royaume-Uni

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Parmi les investisseurs ayant déjà une forte présence au Royaume-Uni, 86% répondent avoir l'intention d'y rester.
Une étude se penche sur les conséquences potentielles du Brexit pour l'attractivité de la City. Celle-ci ne semble pas remise en cause pour l'instant.

La majorité des investisseurs étrangers présents au Royaume-Uni prévoient d'y...rester, en dépit du Brexit. La sortie programmée de l'UE ne vient pas en tête des inquiétudes pour ceux qui veulent investir en Europe, selon une enquête réalisée par le cabinet EY. L'étude a été réalisée en novembre auprès de 254 investisseurs étrangers en Europe. Elle a pris pour hypothèse un Brexit "dur", avant même que Theresa May ne clarifie ses intentions.

Les premières préoccupations des investisseurs sont la volatilité des marchés financiers et l'instabilité économique et politique dans l'UE - due à la crise migratoire et aux cycles électoraux dans plusieurs pays européens . Ils sont cités comme les principaux risques respectivement par 37% et 32% des personnes interrogées, contre 28% pour le Brexit.

Should I stay or should I go ?

Parmi les investisseurs ayant déjà une forte présence au Royaume-Uni, 86% répondent avoir l'intention d'y rester, contre 14% qui envisagent de délocaliser tout ou partie de leur activité sur le continent européen dans les trois prochaines années.

"Pour l'instant, le Grand Londres ne voit pas son statut de principale métropole d'attractivité anéanti par la perspective du Brexit et de la sortie du marché unique", commente Marc Lhermitte, associé d'EY, interrogé par l'AFP, soulignant que la métropole restait notamment attractive "pour les talents internationaux, pour les entreprises du numérique".

L'Allemagne vient en tête des pays qui pourraient être choisis comme destination de relocalisation, citée par 54% des répondants, suivie par les Pays-Bas (33%), et ensuite par la France, l'Italie et l'Espagne (8%).

Mais à la question de savoir quelle ville serait la meilleure destination, "c'est Paris qui arrive comme alternative immédiate" à Londres, à 48%, souligne M. Lhermitte. La capitale française est suivie par Francfort et Berlin, à égalité, puis par Madrid.

(Avec AFP)