Chine : croissance stable mais des indicateurs encourageants

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le gouvernement chinois table sur une croissance de 7% en 2015 soit le chiffre le plus bas depuis un quart de siècle.
Alors que les marchés chinois sont en chute libre, les indicateurs macroéconomiques affichent une légère embellie. Il semblerait néanmoins que la croissance du PIB pour l'année soit d'ores et déjà promise à la plus mauvaise performance depuis 25 ans.

L'économie chinoise est au centre de toutes les interrogations depuis le krach boursier qui sévit depuis plusieurs mois en Asie, notamment à la Bourse de Shanghaï qui a perdu près d'un tiers de sa valeur depuis mi-juin. Les investisseurs seront d'autant plus attentifs à la salve d'indicateurs macroéconomiques publiés ce mercredi.

Plus faible croissance depuis 25 ans

Le gouvernement chinois a annoncé que la croissance du PIB était stable au 2e trimestre à 7%, ce qui constitue en soit déjà un ralentissement par rapport à la moyenne de ces dernières années. Ce chiffre s'inscrit au-dessus des prévisions des analystes. Consultés par Reuters, le consensus tablait sur une croissance de 6,9% du PIB chinois.

Le gouvernement anticipe une croissance de 7% du PIB en 2015 ce qui correspondrait à la plus faible performance depuis un quart de siècle.

Investissements et production industrielle battent le consensus

La croissance des investissements en capital fixe, l'un des principaux moteurs de la croissance, atteint quant à elle 11,4% en glissement annuel, soit 0,2 point de plus que la prévision des marchés.

La production industrielle a pour sa part augmenté de 6,8% sur un an au deuxième trimestre alors que les marchés tablaient sur 6%. Les ventes de détail gagnent par ailleurs 10,6%, soit 0,4 point de plus que les attentes des marchés.

Enfin, les investissements dans le secteur immobilier se sont accrus de 4,6% en glissement annuel pour atteindre 4.400 milliards de yuans (708,8 milliards de dollars), une croissance d'une faiblesse sans précédent depuis 2009.

La Banque centrale à la manoeuvre

"L'investissement représente le plus grand défi pour la reprise économique au second semestre de cette année dans la mesure où la politique budgétaire actuelle n'a pas beaucoup contribué à l'améliorer la situation", a commenté pour Reuters Ye Bingnan, analyste chez BOC International à Pékin.

La banque centrale a abaissé fin juin ses taux directeurs pour la quatrième fois depuis novembre pour faire face à ce ralentissement.

(Avec Reuters)