Chine : une croissance tirée par l'immobilier...et l'endettement

Par latribune.fr  |   |  250  mots
La Chine est par ailleurs de plus en plus dépendante de la dépense et de l'investissement publics.
Le PIB reste stable au troisième trimestre, dans la lignée du début d'année. Mais la dépendance du pays à l'endettement reste inquiétante.

Le Bureau national des statistiques a annoncé mercredi que la croissance du PIB chinois au troisième trimestre s'est établie à 6,7% sur an , une progression exactement au même niveau que les deux trimestres précédents. Dans un communiqué, l'organisme gouvernemental se félicite d'une "performance générale (...) meilleure qu'escompté", mais lance un avertissement : "Il faut être conscient que le développement économique (de la Chine) est toujours engagé dans une période délicate de transformation et de rééquilibrage".

Le géant asiatique s'efforce d'une part de réduire les surcapacités dans l'industrie, notamment en éliminant les entreprises "zombies" qui sont fortement endettées, et d'autre part cherche à développer la consommation intérieure et les services. En 2015, cette transition s'est traduite par la plus mauvaise croissance sur 25 ans, avec une progression de "seulement" 6,9% du PIB.

Correction en vue ?

Pour ce troisième trimestre, le secteur immobilier, qui avec la construction représente 15% du PIB, est particulièrement dynamique, voire même trop : plus d'une dizaine de villes ont entrepris de limiter le nombre de transactions alors qu'en certains endroits, la flambée des prix dépasse 50%, ce qui alimente les craintes d'une correction brutale.

La Chine est par ailleurs de plus en plus dépendante de la dépense et de l'investissement publics, alors que l'investissement privé est au plus bas. La dette publique et privée chinoise approche les 250% du PIB, ce qui avait alarmé le FMI le mois dernier.

(Avec AFP et Reuters)