Dettes des entreprises chinoises : le FMI sonne l'alerte

Le Fonds monétaire international s'inquiète du poids de la dette des entreprises dans le pays, qui pourrait rapidement atteindre les 140% du PIB.
"Les politiques et déclarations du gouvernement semblent alternativement donner la priorité aux réformes et à la croissance", un effet girouette dommageable, selon le FMI.

Selon le FMI, la Chine doit agir "de toute urgence" et prendre des mesures pour contrer l'aggravation des dettes des entreprises. Un rapport publié vendredi par l'institution monétaire se montre en effet très alarmant sur cette fragilité financière : actuellement, hors secteur financier, les dettes atteignent 120% du PIB chinois, et pourraient atteindre 140% d'ici à trois ans.

La transition du modèle économique chinois vers la consommation et les services au détriment de l'industrie lourde et des exportations à faible valeur ajoutée "continuera d'être complexe, difficile, et potentiellement chaotique, alors que les risques augmentent et que les facteurs de solidité s'effritent", affirme le FMI.

Entreprises "zombies"

Autre point d'inquiétude, les créances douteuses - susceptibles d'être non remboursées - pourraient tripler, en passant de 5,5% à 15,5% du total des prêts. Si un tel scénario se produisait, les pertes seraient équivalentes à 7% du PIB, explique l'institution.

Ce problème concerne en particulier la sidérurgie et le secteur du charbon. Le rapport note que Pékin a promis de s'attaquer à la surproduction mais que les entreprises étatiques peinent à se réformer, le FMI évoquant même des entreprises "zombies" qui ne survivent que grâce au crédit.

Risque d'instabilité sociale

Faute de réforme rapide, le rapport affirme que la Chine connaîtra "une croissance affaiblie de façon permanente". Le problème, c'est que le gouvernement chinois a du mal à réduire les effectifs des entreprises d'Etat, les autorités locales étant très soucieuses de ne pas provoquer une instabilité sociale en cas de chômage massif.

L'année dernière, la croissance chinoise était de 6,9%, son plus mauvais score depuis un quart de siècle. Au premier semestre 2016, la croissance continue de ralentir, à 6,7%. "Les politiques et déclarations du gouvernement semblent alternativement donner la priorité aux réformes et à la croissance", un effet girouette dommageable, selon le FMI.

(Avec AFP)

Commentaires 7
à écrit le 16/08/2016 à 10:05
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Le FMI, ce nid à emplois fictifs.

à écrit le 15/08/2016 à 18:07
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Il existe 2 types de dettes, les internes et les externes. Le Japon a dépassé les 200 %, mais 80 % de sa dette est interne. Si c'est dº pour la Chine... mais votre article n'en parle pas. Ça manque.

à écrit le 14/08/2016 à 12:10
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La "croissance" mondiale est basée sur l'endettement et non la création de richesse. Le FMI ne peut d'un côté souhaiter plus de croissance et de l'autre vouloir moins d'endettement.

à écrit le 13/08/2016 à 13:25
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Le FMI avait-il tiré la sonnette d'alarme pour la Grèce juste avant la crise? Non je crois pas! deux poids deux mesures!

à écrit le 13/08/2016 à 11:16
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L ARGENT NE DOIT PAS ETRE UN OBJET DE DOMINATION MAIS OBJET AUX SERVICE DE DES ECHANGES ENTRE LES HOMMES? AUJOUR DHUI IL ET DEVENU VIRTUEL ET C EST BIEN COMME CELA . CAR ON NE PEUT PLUS REVENIR EN ARRIERE? CE SERAIS LA BANQUEROUTE FINALE ET PERSONNE ...

à écrit le 13/08/2016 à 10:40
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Les Chinechines font comme nous et les autres. Et alors? Ouf heureusement que l'Empire du milieu n'est pas dans la zone euro. Nous on a déjà beaucoup mais beaucoup de problèmes avec nos Hellènes

à écrit le 13/08/2016 à 10:06
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nous avions inventé (semble t il sur le coin d'un bureau) des critéres économiques dit de Maastrich, tout le monde sen moque les 60 % de dettes du PIB bof la france arrive en trichant a 98 % les déficits devaient étre de 3 % maximun ....pour une peti...

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