Comment relancer l'économie en temps de crise ? Les exemples Bush et Obama

Par AFP  |   |  439  mots
La chute de la banque Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, fait de nouveau souffler un vent de panique. (Crédits : Reuters)
Début 2008, quelques mois après l'éclatement de la crise des "subprimes", l'administration Bush annonce un vaste plan de relance de 152 milliards de dollars, visant à stimuler l'offre et la demande. Peu après la chute de Lehman Brothers, un plan de sauvetage de la finance à hauteur de 700 milliards de dollars est adopté. À peine arrivé au pouvoir, Barack Obama lance quant à lui un nouveau plan de relance de 787 milliards de dollars sur trois ans, axé sur la consommation et l'immobilier.

Les administrations Bush, puis Obama, avaient pris plusieurs mesures successives pour tenter de faire repartir l'activité, après la crise des "subprimes" de 2007, qui avait entraîné les États-Unis dans une année et demi de récession, jusqu'en juillet 2009.

Début 2008, quelques mois après l'éclatement de la bulle immobilière provoquée par les désormais fameux "subprimes", prêts immobiliers accordés à des acheteurs insolvables, le président George W. Bush annonce un plan de relance de 152 milliards de dollars.

Face à l'urgence, le gouvernement, la majorité démocrate au Congrès et la minorité républicaine étaient parvenus à s'entendre en moins d'une semaine sur des mesures temporaires destinées à favoriser la croissance et à aider les ménages surendettés.

Le plan prévoyait 100 milliards de déductions d'impôts pour les particuliers, mais aussi 50 milliards de mesures fiscales pour les entreprises.

Stimuler la consommation

L'une des mesures les plus frappantes avait été l'envoi d'un chèque (600 dollars pour une personne seule, 1.200 pour un couple et 30 dollars par enfant) à quelque 130 millions de ménages pour tenter de stimuler rapidement la consommation. Un plan qui n'avait fonctionné que partiellement, les récipiendaires préférant rembourser leurs dettes.

La chute de la banque Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, fait de nouveau souffler un vent de panique.

Les leaders de l'opposition démocrate au Congrès multiplient alors les appels pour un second plan, mais se heurtent à une fin de non-recevoir de l'administration Bush.

Sauvetage de la finance

En octobre, un plan de sauvetage de la finance, connu sous l'acronyme barbare de TARP (pour "Troubled Assets Relief Program": Programme de délestage des actifs à problème), est adopté et prévoit jusqu'à 700 milliards de dollars pour venir en aide au secteur bancaire.

L'État américain a rapidement débloqué 250 milliards de dollars pour entrer au capital des neuf plus grandes banques du pays, mais le plan sera également utilisé pour sauver les constructeurs automobiles General Motors et Chrysler ou offrir un nouveau renflouement aux banques Citigroup et Bank of America.

Il a suscité le mécontentement de l'opinion, qui a reproché à l'État de sauver les grandes banques à l'origine de la crise sans se soucier des difficultés des Américains.

Plan de relance

Moins d'un mois après son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2009, Barack Obama lance un nouveau plan de relance de 787 milliards de dollars sur trois ans, axé sur la consommation et l'immobilier. Il est constitué pour un tiers d'allégements fiscaux, le reste sous forme de dépenses publiques.

Il avait été assorti d'une plus grande régulation du système financier.