La crise du coronavirus est un "cygne noir" selon un gestionnaire d'actifs

Qu'est-ce qu'un "cygne noir" en langage des marchés ? Un événement inattendu, d'une portée exceptionnelle. La crise du coronavirus en est un exemple frappant, selon le comité stratégique d'investissement d'une société française de gestion d'actifs, qui explique ce qu'est un "choc externe" et ses conséquences.
Quand les dommages à l'économie ne sont pas créés directement par la cause mais par les réactions à celle-ci, comme le stress des consommateurs (Photo d'illustration: aujourd'hui 2 mars 2020, dans le métro de Tokyo, au Japon.).
Quand les dommages à l'économie "ne sont pas créés directement par la cause mais par les réactions à celle-ci," comme le stress des consommateurs (Photo d'illustration: aujourd'hui 2 mars 2020, dans le métro de Tokyo, au Japon.). (Crédits : Reuters)

La crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus s'apparente pour les marchés financiers et l'économie mondiale à un "cygne noir", à savoir un choc externe imprévu et majeur, dit-on chez Carmignac.

Apparue mi-décembre en Chine, l'épidémie s'est propagée à une cinquantaine de pays, a entraîné les Bourses en territoire de correction en Europe comme aux États-Unis et a conduit l'OCDE à abaisser sa prévision de croissance de l'économie mondiale à 2,4% contre 2,9% attendu en novembre.

Une évolution impossible à prévoir actuellement

"À notre avis, la crise du coronavirus, qui secoue les marchés depuis quelques jours, doit être comprise comme un choc externe de type "cygne noir", c'est-à-dire exceptionnel, sans précédent directement comparable", écrit Didier Saint-Georges, membre du comité stratégique d'investissement de Carmignac, dans une note publiée lundi.

Personne ne peut évaluer aujourd'hui précisément l'évolution de l'épidémie, dit-il en invitant à se baser sur les données fiables disponibles et à se garder de toute spéculation.

"Comme dans tout choc externe, les dommages causés aux marchés et à l'économie tendent à être largement créés non pas par la cause initiale de la crise, mais plutôt par les réactions à celle-ci (mesures de confinement, rupture volontaire des chaînes d'approvisionnement, stress des consommateurs)", écrit-il.

Le nombre de nouvelles contaminations paraît ralentir en Chine mais ne fait que commencer sa phase d'accélération hors du pays, ce qui explique le fait que les marchés internationaux ne réagissent fortement que maintenant, estime Didier Saint-Georges.

"Cette période est susceptible de durer au moins jusqu'à ce que la trajectoire de la contamination hors de Chine passe elle-même à sa phase de décélération", écrit-il.

"Sur le plan économique, cette période qui voit les gouvernements invités par l'opinion publique à prendre des mesures conservatoires fortes peut avoir un impact immédiat sensible sur la demande mondiale."

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Commentaire 1
à écrit le 03/03/2020 à 11:18
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Et «  si » le coronavirus était une manœuvre des financiers du monde car au résultat des gens meurent peut être «  à cause d’une erreur d’un labo «  et les financiers se remplissent les poches,., le prétexte coronavirus leur donnera un avantage : sur...

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