Donald Trump se défend d'être raciste

Par latribune.fr  |   |  533  mots
(Crédits : YURI GRIPAS)
Donald Trump a déclaré dimanche qu'il n'était pas raciste après le tollé suscité par ses propos qualifiant de "pays de merde" Haïti et les pays d'Afrique qui envoient des migrants aux Etats-Unis.

Le président américain s'est dit "prêt" à parvenir à un accord pour empêcher l'expulsion des migrants en situation irrégulière arrivés aux Etats-Unis alors qu'ils étaient enfants. Il avait twitté auparavant que ce programme de protection, le Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals program), qui est toujours valable mais que les républicains veulent renégocier, serait "vraisemblablement" arrêté.

Au Congrès des Etats-Unis, des parlementaires travaillent à une proposition de loi qui permettrait d'éviter l'expulsion des 700.000 jeunes qui profitent du programme Daca. Ces jeunes sont appelés les "Dreamers" aux Etats-Unis.

Le débat sur la politique d'immigration s'est envenimé après les propos prêtés au président jeudi sur les "pays de merde" ("shithole countries") lors d'une réunion à huis-clos avec des parlementaires, selon une personne au fait du dossier.

A un journaliste qui lui demandait dimanche s'il était raciste, Donald Trump, qui se trouvait en Floride, a répondu :

"Non, je ne suis pas raciste.
Je suis la personne la moins raciste
que vous ayez jamais interviewée".

Le président républicain a menacé de mettre fin au Daca, mis en place par son prédécesseur démocrate Barack Obama. Mais il a semblé laisser la porte ouverte à un accord quand il a dit aux journalistes dimanche soir avant de dîner :

"Nous sommes prêts, disposés et capables de faire un accord sur le Daca, mais je ne pense pas que les démocrates veuillent un accord... Ce sont les démocrates qui ne vont pas faire d'accord".

"Il n'a pas utilisé ce mot"

Il avait auparavant déclaré sur Twitter :

"Le Daca est sans doute mort parce que les démocrates ne le veulent pas vraiment. Ils veulent simplement parler et prendre à notre armée l'argent dont elle a désespérément besoin."

La justice américaine a estimé la semaine dernière que le Daca devait rester en place tant que la totalité des recours engagés ne seraient pas traités.

Vendredi, Donald Trump a démenti avoir tenu les propos désobligeants qu'on lui attribue bien que le sénateur Richard Durbin, qui était à la réunion à huis-clos de la Maison blanche, a dit que le président avait utilisé le terme de "shithole".

Le sénateur républicain David Perdue, qui était à la même réunion de la Maison blanche, a qualifié les articles de presse sur cette affaire de "déformation grossière".

"Je vous le dis : il n'a pas utilisé ce mot", a-t-il dit sur la chaîne de télévision ABC.

La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, a déclaré à la chaîne Fox News ne pas se rappeler si le président avait utilisé "cette expression précise".

Toutefois, des parlementaires démocrates et républicains, ont dit soit avoir directement entendu Trump le dire, soit avoir été directement informés par des collègues qui l'ont entendu. Le sénateur républicain Jeff Flake a déclaré dimanche avoir été informé des propos litigieux avant les articles de la presse, par des collègues qui avaient assisté à la réunion.

(avec agences)