Elections en Turquie : Erdogan et Kiliçdaroglu mobilisent les électeurs avant le second tour

Par latribune.fr  |   |  297  mots
(Crédits : UMIT BEKTAS)
Dimanche prochain marquera le second tour de l'élection présidentielle en Turquie, et Recep Tayyip Erdogan, actuel président et favori selon les sondages, exhorte les électeurs à se rendre en masse aux urnes. Face à lui se dresse Kemal Kiliçdaroglu, qui espère profiter des difficultés économiques, de la baisse du niveau de vie et des défaillances de l'État pour renverser le pouvoir en place depuis vingt ans. Dans cet article, nous examinerons les enjeux de cette élection cruciale pour l'avenir de la Turquie.

Lors du premier tour de l'élection, qui s'est tenu le 14 mai, Recep Tayyip Erdogan a obtenu 49,5% des voix, contre 44,9% pour Kemal Kiliçdaroglu, son principal adversaire. De plus, son parti, le Parti de la justice et du développement (AKP), a remporté la majorité au Parlement lors des élections législatives qui se sont déroulées simultanément. Les analystes estiment que cette avance inattendue s'explique en partie par une poussée du vote nationaliste.

Dans l'entre-deux-tours, Recep Tayyip Erdogan a reçu le soutien de Sinan Ogan, qui avait obtenu 5,2% des voix au premier tour. De son côté, Kemal Kiliçdaroglu a bénéficié du ralliement d'Ümit Özdag, dirigeant du Parti de la victoire, un mouvement d'extrême droite. Ces ralliements visent à renforcer les alliances et à mobiliser les électeurs en vue du second tour.

L'appel à la mobilisation des abstentionnistes

Lors du premier tour, huit millions d'électeurs se sont abstenus. Les deux candidats, Recep Tayyip Erdogan et Kemal Kiliçdaroglu, lancent un appel vibrant à ces abstentionnistes pour qu'ils participent activement au second tour. Ils soulignent l'importance de chaque voix dans la décision qui façonnera l'avenir de la Turquie.

Cette élection présidentielle revêt une grande importance pour l'avenir du pays. Recep Tayyip Erdogan, qui a dirigé la Turquie pendant deux décennies, souhaite continuer à mettre en œuvre sa vision politique. Kemal Kiliçdaroglu, quant à lui, propose une alternative en promettant de remédier aux problèmes économiques et sociaux auxquels le pays est confronté.

Dimanche prochain, les bureaux de vote ouvriront à 7 heures française et fermeront à 16 heures, permettant à plus de 60 millions d'électeurs inscrits d'exprimer leur choix. Les premiers résultats seront connus en fin de journée, déterminant ainsi le futur président de la Turquie.