Embolie climatique : l'Australie connaît l'hiver le plus chaud jamais enregistré

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Incendie dans l’ouest de l’Australie en 2020 (Crédits : Reuters)
L'hiver australien de cette année a été le plus chaud jamais enregistré, selon l'annonce faite vendredi par le Bureau de météorologie du pays. Ce constat s'inscrit dans une série de records mondiaux qui tombent les uns après les autres, alors que le changement climatique continue de s'accentuer.

Des chercheurs australiens n'ont cessé de mettre en garde contre les conséquences du changement climatique, notamment l'augmentation du risque de catastrophes naturelles telles que les incendies de brousse, les inondations et les cyclones.

Vagues de chaleur et des incendies attendus

Après plusieurs années d'étés marqués par des conditions humides, les experts anticipent un été à venir particulièrement intense en termes d'incendies de brousse, ce qui rappelle l'"été noir" de 2019-2020, lorsqu'ont sévi d'importants incendies sur la côte est de l'Australie, entraînant la destruction de vastes étendues de forêts et de millions d'animaux, ainsi que l'enveloppement des villes dans des nuages de fumée toxique.

Plus tôt cette année, l'Australie a également fait face aux vents les plus violents jamais enregistrés sur son territoire, lorsqu'un puissant cyclone tropical a frappé la région nord-ouest, enregistrant des rafales atteignant jusqu'à 289 km/h.

En juillet 2023, des vagues de chaleur et des incendies ont touché plusieurs régions du monde, faisant de ce mois le plus chaud jamais enregistré sur la planète, selon les données de l'observatoire climatique de l'Union européenne, Copernicus. Ces événements mettent en lumière l'impact croissant des émissions de gaz à effet de serre, qui sont responsables de l'intensification et de la prolongation des vagues de chaleur.

La Niña en partie responsable de la situation

Simon Grainger, le climatologue principal du Bureau de météorologie, a déclaré que "la température moyenne de l'hiver en Australie, de juin à août, s'est élevée à 16,75 degrés Celsius, dépassant de peu le précédent record établi en 1996". Il convient de noter que les premiers relevés météorologiques australiens remontent à l'année 1910.

Cette tendance de chaleur hivernale s'explique en partie par les conditions de La Niña, le phénomène climatique ayant pour origine une anomalie thermique des eaux équatoriales de surface de l'océan Pacifique, qui ont engendré des hivers plus chauds et des étés plus frais et humides dans de nombreuses régions de l'Australie ces dernières années. Selon les données du Bureau de météorologie, cet hiver a également enregistré les deuxièmes températures maximales les plus élevées de tous les temps, ainsi que certaines des températures minimales les plus élevées.

(avec l'AFP)