Grèce : les violents incendies font des ravages sur le tourisme et la nature

Près de 20.000 personnes ont dû être évacuées ces derniers jours en raison des immenses incendies en Grèce. Ces feux pourraient faire des ravages sur la faune et la flore locales.
La Grèce a connu ce dimanche des températures de plus de 40°C dans de très nombreux endroits. Dans le centre du pays et dans la péninsule du Péloponnèse, des températures entre 45°C et 46,4°C ont été enregistrées dans l'après-midi, selon l'Observatoire national d'Athènes.
La Grèce a connu ce dimanche des températures de plus de 40°C dans de très nombreux endroits. Dans le centre du pays et dans la péninsule du Péloponnèse, des températures entre 45°C et 46,4°C ont été enregistrées dans l'après-midi, selon l'Observatoire national d'Athènes. (Crédits : Reuters)

Les vacances se transforment en cauchemar. Des milliers de personnes sur l'île grecque de Rhodes, dont des touristes, ont été contraints de s'abriter dans des écoles et des stades couverts dimanche après avoir été évacuées des villages côtiers et des stations balnéaires en raison de feux de forêt qui ravagent la région depuis six jours.

Des milliers d'autres ont passé la nuit à l'extérieur et les voyagistes Jet2, TUI et Correndon ont annulé leurs vols au départ de l'île, située dans le sud-est de la Grèce, une destination particulièrement appréciée des vacanciers pour ses plages et ses sites historiques. Ryanair RYA.I a déclaré dimanche que ses vols à destination et en provenance de Rhodes n'étaient pas affectés par ce sinistre.

19.000 personnes déplacées

Le porte-parole des services de secours grecs, Ioannis Artopoios, a déclaré que 19.000 personnes avaient été déplacées de leurs maisons et hôtels, qualifiant cette opération de la plus importante jamais effectuée par la Grèce.

Parmi les touristes présents à Rhodes figurent des Français, Allemands, Néerlandais et Britanniques, l'île pouvant accueillir selon un hôtelier jusqu'à 150.000 visiteurs en même temps en haute saison.

Amy Leyden, une touriste britannique, a évoqué une expérience "terrifiante", racontant avoir été déplacée de deux hôtels avec sa fille de 11 ans, avant d'être emmenée en sécurité dans une école. "Nous marchions sur la route à 2 heures du matin et le feu nous rattrapait", a-t-elle déclaré sur Sky News. "Je ne pensais pas que nous allions y arriver", a-t-elle ajouté.

Des scènes de chaos

Des navires des garde-côtes et des dizaines de bateaux privés ont évacué plus de 3.000 touristes depuis les plages samedi en raison de feux de forêt en cours depuis près d'une semaine, attisés par des vents violents, le long de la partie sud-est de l'île, la troisième plus peuplée de Grèce avec environ 125.000 habitants.

"C'était littéralement comme la fin du monde", a déclaré sur Sky un autre touriste britannique, Ian Murison, depuis un bateau de secours le transportant avec d'autres personnes vers la principale ville du nord de l'île.

Ian Murison a évoqué des scènes de chaos, avec une foule de touristes sur une plage se précipitant pour monter à bord d'autocars. De nombreux touristes ont quitté leurs hôtels lorsque les flammes ont atteint les villages côtiers de Kiotari, Gennadi, Pefki, Lindos, Lardos et Kalathos.

"Nous avons entre 4.000 et 5.000 personnes hébergées dans différentes structures", a déclaré dimanche Thanasis Virinis, maire adjoint de Rhodes, à la chaîne de télévision Mega, tout en lançant un appel en faveur de dons pour des biens de première nécessité comme des matelas et des draps. Un responsable gouvernemental a déclaré à Reuters que 19.000 personnes avaient été déplacées de leurs logements et de leurs hôtels. Le ministère de la protection civile n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

Des volontaires ont prêté main fort pour éteindre un incendie qui a ravagé un flanc de la colline et détruit des bâtiments près de Lindos, l'un des sites les plus visités de l'île, célèbre pour son acropole perchée sur un rocher massif à l'intérieur de murs médiévaux.

Des ravages sur la santé

L'Organisation météorologique mondiale (OMM) s'attend à une intensification de la vague de chaleur dans l'hémisphère nord au cours des prochains jours et a mis en garde sur les risques sur la santé.

En Europe, il est estimé que plus de 61.000 personnes sont mortes lors des vagues de chaleur de 2022. Les températures minimales nocturnes devraient également atteindre de nouveaux sommets, selon l'OMM, entraînant un risque d'augmentation des cas de crises cardiaques et de décès.

(Avec AFP et Reuters)

Commentaires 9
à écrit le 25/07/2023 à 6:43
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Prendre ses vacances en ete en Grece. Faut avoir un pb de logiciel.

à écrit le 24/07/2023 à 21:02
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Le premier facteur de déstabilisation est le tourisme de masse favorise par le transport aérien de masse. Aujourd'hui ça brûle bien. Demain avec un trafic aérien doublé dans les 25 ans à venir ça brûlera deux fois plus...à moins qu'il n'y ait d'ic...

à écrit le 24/07/2023 à 12:06
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Mettre tout sur le dos des incendies canadiens me fait un peu rigoler, on n'a jamais invoqué cela lors des méga feux américains, brésiliens, et les feux de tourbe de l'année 1997 en Indonésie qui perturbèrent le traffic aérien dans la région malaisie...

le 24/07/2023 à 14:35
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"des méga feux américains, brésiliens, et les feux de tourbe de l'année 1997 en Indonésie " Hum... je te conseille l'achat d'un globe terrestre hein ! Déjà... ^^ Il n'y a pas de complot il y a une convergence d'intérêts des propriétaires de capitaux ...

à écrit le 24/07/2023 à 11:08
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"En Europe, il est estimé que plus de 61.000 personnes sont mortes lors des vagues de chaleur de 2022. " Début 2023, l'Union comptait, selon Eurostat, 451,4 millions d'habitants. Cela représentait près de cinq millions de plus qu'un an plus tôt .....

à écrit le 24/07/2023 à 9:57
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Ces vagues d'incendies paraissent bien suspectes : ces feux de forêts n'ont peut-être pas tous une origine accidentelle et/ou naturelle. Mais, bien entendu, on n'en parle pas, comme si les pyromanes avaient tout d'un coup cessé d'exister. Et pers...

à écrit le 24/07/2023 à 9:13
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Partir en Grece en ete. Faut avoir un pb de logiciel.

à écrit le 23/07/2023 à 22:07
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Pour ma part je suis au Portugal depuis le début du mois de juillet, il fait chaud le jour mais les nuits sont fraiches, ce matin à 7h30 à Evora il faisait 14°C. La vague de chaleur est vraiment sélective.

le 24/07/2023 à 7:57
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"La vague de chaleur est vraiment sélective. " Non c'est logique suffit de regarder une carte satellite des dépressions et anticyclones. Le pire c'est que l'on doit certainement cette fraîcheur aux mégas incendies canadiens dont al fumée voile le ci...

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