En cas d'essai nucléaire de la Corée du Nord, Washington, Tokyo et Séoul promettent une réponse « forte et ferme »

Par latribune.fr  |   |  511  mots
Les essais de Pyongyang réalisés ces derniers mois comprenaient un missile balistique intercontinental et un autre projectile de plus courte portée qui ont de facto franchi la frontière maritime et plongé près des eaux territoriales du Sud pour la première fois depuis 1953. (Crédits : Reuters)
Les dirigeants des Etats-Unis, du Japon et de la Corée ont fait savoir dimanche qu'ils répondraient fermement à un éventuel essai nucléaire nord-coréen, après une série record d'essais d'armement de Pyongyang. Le président américain, Joe Biden, s'est notamment engagé à déployer tout l'éventail des capacités, même nucléaires.

C'est un rapprochement « sans précédent » de Séoul, Tokyo et Washington, après que la Corée du Nord a procédé à une rafale de lancements inquiétant la communauté internationale. En effet, les dirigeants des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud ont promis une réponse « forte et ferme » en cas d'essai nucléaire nord-coréen, le premier depuis 2017, une hypothèse revenue dans l'actualité après une série record d'essais d'armements de Pyongyang. Dimanche, ils ont publié un communiqué commun à l'issue de leur rencontre trilatérale à Phnom Penh, le président américain Joe Biden s'engageant à déployer « tout l'éventail des capacités, mêmes nucléaires » pour défendre ses alliés.

Joe Biden, le Premier ministre japonais Fumio Kishida, et le président sud-coréen Yoon Suk-yeol « réaffirment qu'un test nucléaire de la Corée du Nord sera suivi par une réponse forte et ferme de la communauté internationale », peut-on ainsi lire dans le document. Les trois pays « vont travailler ensemble pour renforcer leur force de dissuasion », est-il écrit.

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Tirs de missiles balistiques

Début novembre, la Corée du Nord a notamment tiré un missile balistique, tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud. Et ce n'est pas tout : un autre missile balistique nord-coréen a survolé le Japon en octobre. Dans le détail, les essais de Pyongyang comprenaient un missile balistique intercontinental et un autre projectile de plus courte portée qui ont de facto franchi la frontière maritime et plongé près des eaux territoriales du Sud pour la première fois depuis 1953.

« La Corée du Nord représente une menace non seulement pour les Etats-Unis, non seulement pour [la Corée du Sud] et le Japon, mais aussi pour la paix et la stabilité dans toute la région », a fait valoir dimanche la présidence américaine.

De son côté, Pyongyang a justifié ses actions par l'attitude « agressive et provocante » de Séoul et Washington, qui opéraient au même moment les plus grandes manœuvres militaires aériennes jamais réalisées jusque-là entre eux.

Pression sur Pékin

Le sujet promet de rythmer la rencontre entre Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping, prévue lundi à Bali en marge du G20. Et pour cause, le locataire de la Maison Blanche a d'ores et déjà notifié de son intention de lui demander de dissuader Pyongyang d'aller plus loin.

En effet, la Chine est le principal allié de Pyongyang, et les responsables américains affirment que, si Joe Biden ne posera pas d'exigences, il préviendra Xi Jinping que la poursuite du programme de missiles et du nucléaire signifierait que les Etats-Unis renforceront leur présence militaire dans la région, ce à quoi Pékin s'oppose farouchement.

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[Avec AFP]