Risque d'escalade en Corée : les Etats-Unis et la Corée du sud tirent une série de missiles

La Corée du Sud et les Etats-Unis ont lancé mercredi quatre missiles sol-sol vers des cibles en mer, au lendemain du tir par Pyongyang d'un missile balistique qui est passé au-dessus du Japon.
L'armée sud-coréenne
L'armée sud-coréenne (Crédits : Reuters)

Les armées sud-coréenne et américaine ont procédé au tir de 4 missiles balistiques à courte portée en direction de la mer en réponse au lancement, mardi, par la Corée du Nord d'un missile balistique à portée intermédiaire (IRBM) ayant survolé le Japon pour la première fois en cinq ans. Il avait parcouru une distance inédite pour un essai nord-coréen. Chaque armée a procédé au tir de deux missiles de fabrication américaine « ATACMS  pour frapper avec précision une cible virtuelle », a déclaré l'état-major interarmées.

Ces exercices « ont montré que nous sommes capables et prêts à neutraliser l'origine de la provocation tout en maintenant une position de surveillance constante », a-t-il ajouté dans un communiqué.

L'armée a également confirmé qu'un missile sud-coréen a échoué peu après son lancement, s'écrasant sans faire de victimes. Mardi, des avions de combat sud-coréens et américains avaient déjà mené des exercices de frappe de précision, selon Séoul, avec le largage de bombes sur une cible virtuelle dans la mer Jaune par deux avions de combat sud-coréens F-15K.

La Corée du Nord, qui a adopté une nouvelle doctrine rendant « irréversible » son statut de puissance nucléaire, a intensifié cette année ses tirs et a lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la première fois depuis 2017. Au printemps dernier, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un avait déclaré que le tir du nouveau ICBM fera prendre conscience au « monde entier (...) de la puissance de nos forces armées stratégiques », la Corée du Nord est désormais « prête pour une confrontation de longue durée avec les impérialistes américains ».

Lire aussiLa Corée du Nord est désormais "prête pour une confrontation de longue durée avec les impérialistes américains" (Kim Jong Un)

Cinq tirs en 10 jours

Le tir de mardi était le cinquième en dix jours. Les responsables sud-coréens et américains préviennent depuis des mois que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un se préparerait à effectuer un nouvel essai nucléaire. Celui-ci pourrait être conduit après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui débute le 16 octobre, ont indiqué ce week-end plusieurs hauts responsables du commandement américain pour l'Asie-Pacifique.

Contrairement à d'autres puissances nucléaires, la Corée du Nord ne considère pas ce genre d'armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé. Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises depuis 2006. Le dernier essai en date, et le plus puissant, est survenu en 2017, d'une puissance estimée à 250 kilotonnes.

Séoul, Tokyo et Washington ont récemment multiplié les manoeuvres militaires conjointes, organisant le 30 septembre les premiers exercices trilatéraux anti sous-marins en cinq ans, quelques jours après des manoeuvres à grande échelle des forces navales américaines et sud-coréennes au large de la péninsule. Environ 28.500 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud pour aider à la protéger de son voisin.

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ZOOM- Washington n'a pas d'indication sur un recours imminent par la Russie à des armes nucléaires

 Les Etats-Unis ne disposent d'aucune indication donnant à penser que la Russie se prépare à utiliser des armes nucléaires même si son président Vladimir Poutine cherche à impressionner, a déclaré la Maison blanche mardi. « Nous prenons très au sérieux toute tentative visant à impressionner sur le plan nucléaire et des armes nucléaires mais (...) nous n'avons vu aucune raison d'ajuster notre propre posture nucléaire stratégique et nous n'avons pas non plus la moindre indication selon laquelle la Russie se prépare à utiliser de manière imminente des armes nucléaires », a dit la porte-parole de la présidence des Etats-Unis, Karine Jean-Pierre, aux journalistes.

(Avec Reuters et AFP)

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