La Corée du Nord tire deux nouveaux essais balistiques et joue l'escalade

C'est le septième tir en deux semaines... Pyongyang dit répliquer aux manoeuvres militaires américaines au large de la péninsule coréenne. Séoul et Tokyo, eux, se disent inquiets, tandis que ni Pékin, ni Moscou ne sont prêts à soutenir un train de sanctions, dans un contexte de défiance contre les Etats-Unis...
(Crédits : Reuters/KCNA KCNA)

La Corée du Nord n'a pas tardé à répliquer aux manoeuvres militaires américaines. Pyongyang a procédé au tir de deux missiles balistiques dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse au passage d'un porte-avion nucléaire américain au large de la péninsule coréenne.

De nombreux observateurs semblent s'inquiéter de l'escalade dans laquelle semble s'enfermer le gouvernement Nord-Coréen. En deux semaines, celui-ci a déjà procédé à sept tirs balistiques. Le plus spectaculaire reste le survol de l'archipel japonais la semaine dernière par un missile dit de portée intermédiaire. Il a justifié cette démonstration de force comme "une réaction légitime" face aux "menaces militaires directes des Etats-Unis. Depuis le début de l'année, le pays a lancé un nombre record de tirs balistiques. Les experts estiment que Pyongyang s'apprête désormais à procéder à un nouvel essai nucléaire. En septembre, le gouvernement de Kim Jong-Un avait ajusté sa doctrine en se proclamant "puissance nucléaire irréversible".

Un sous-marin ?

Les autorités militaires sud-coréennes et japonaises ont confirmé avoir enregistré la trajectoire de ces deux essais balistiques. A Tokyo, le gouvernement estime qu'il est possible que l'un des deux missiles ait été tiré à partir d'un sous-marin.

Les Etats-Unis ont réagi à travers le commandement Indo-Pacifique en affirmant dans un communiqué "consulter étroitement ses alliés et partenaires" et dénonçant le caractère "déstabilisant" des essais balistiques nord-coréens.

Les essais de la Corée du Nord surviennent au moment où les sphères d'influences des grandes puissances sont en pleine recomposition. La Russie tente de se rapprocher de la Chine depuis l'invasion de l'Ukraine, tandis que Pékin s'agace du soutien de plus en plus affiché de Washington à Taïwan dont il revendique la souveraineté. Pour les spécialistes, la Corée du Nord prospère sur ces divisions croissantes et l'opposition de Moscou et Pékin à toutes tentatives de sanctions à l'ONU.

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2022 à 11:35
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Laissez tirer !! Quand ils en auront besoin, ils n'en auront plus! ;-)

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