En réponse aux sanctions, la Russie interdit Boris Johnson d'entrée sur son territoire

Par latribune.fr  |   |  296  mots
(Crédits : YVES HERMAN)
Face aux sanctions économiques et à la fourniture d'armement à l'Ukraine, la Russie prend de nouvelles sanctions diplomatiques. Moscou a ainsi banni le gouvernement britannique de son territoire, et elle menace d'autres part Washington de "conséquences imprévisibles".

La Russie a annoncé samedi que le Premier ministre britannique Boris Johnson et plusieurs autres hauts responsables britanniques étaient interdits d'entrée dans le pays, en réponse aux sanctions britanniques envers Moscou en raison de son opération militaire en Ukraine.

"Cette mesure a été prise en réponse à la campagne médiatique et politique effrénée visant à isoler internationalement la Russie et créer les conditions propices pour freiner notre pays et étrangler l'économie nationale", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Il dénonce les "actions hostiles sans précédent" de Londres, en particulier les sanctions à l'égard de hauts responsables russes.

Nouvelle vague de sanctions diplomatiques russes

"Le gouvernement britannique cherche délibérément à aggraver la situation autour de l'Ukraine, en fournissant des armes létales au régime de Kiev et en coordonnant des efforts similaires au nom de l'Otan", ajoute le ministère. Outre le Premier ministre Boris Johnson, figurent également sur la liste noire de Moscou le vice-Premier ministre Dominic Raab, la ministre des Affaires étrangères Liz Truss, le ministre de la Défense Ben Wallace, l'ex-Première ministre Theresa May et la Première ministre d'Ecosse Nicola Sturgeon.

La Grande-Bretagne n'est pas le seul pays dans le viseur russe. Dans une note diplomatique, Moscou a mis en garde Washington et l'Otan contre l'envoi d'armes "plus sensibles" à l'Ukraine, jugeant que de tels équipements militaires mettaient de l'"huile sur le feu" et pourraient provoquer des "conséquences imprévisibles", a rapporté le Washington Post.

L'économie russe commence à se fissurer sous la pression des vagues de sanctions financière -l'Union Européenne en est à sa sixième- sans que cela ne réduise l'intensité armée du conflit.