Quelques heures après que le Pentagone eut annoncé le renforcement de son dispositif militaire dans la région face à de « récentes escalades par l'Iran et ses forces affiliées », le ministre américain de la Défense, Llyod Austin, a prévenu sur la chaîne TV ABC News à l'adresse de « ceux qui chercheraient à élargir le conflit (...): Notre conseil est ne le faites pas+. Nous préservons notre droit à nous défendre et nous n'hésiterons pas à agir en conséquence ».
« En fait, ce à quoi nous assistons », a insisté le secrétaire à la Défense, « est la perspective d'une escalade significative des attaques contre nos troupes et nos ressortissants dans la région. (...). Pour ces raisons, nous allons faire ce qu'il faut pour nous assurer que nous troupes sont bien positionnées, protégées et que nous avons la capacité de répondre », a encore mis en garde M. Austin.
Renforcement des moyens militaires
Dans un communiqué dans la nuit de samedi à dimanche, le chef du Pentagone avait annoncé le déploiement d'un système de défense antimissile à haute altitude (THAAD) ainsi que plusieurs batteries de missiles sol-air Patriot dans la région. En outre, des forces militaires supplémentaires vont être placées en état de « pré-déploiement ». Il s'agit, selon le Pentagon, de « renforcer » la dissuasion régionale et de « contribuer à la défense d'Israël ».
De son côté, l'Iran, principal soutien du Hamas et du Hezbollah libanais, a menacé les Etats-Unis et Israël si ces deux pays ne mettaient pas « immédiatement un terme » à l'opération militaire sur Gaza, en réaction à l'attaque du Hamas contre des civils en Israël. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré la situation pourrait devenir « incontrôlable » au Moyen-Orient.
La communauté internationale redoute un débordement de la guerre déclenchée le 7 octobre dernier par une opération terroriste du Hamas en Israël, saluée par l'Iran, et qui a fait plusieurs centaines de victimes civiles, fauchés par des balles, brulés vifs ou décapités, et une centaine d'otages, selon les autorités israéliennes. En représailles, quelque 4.500 palestiniens auraient été tués lors de bombardements de la banque de Gaza, selon le Hamas qui contrôle ce territoire.