Israël : soupçonné de corruption, le président Netanyahu interrogé par la police

Par latribune.fr  |   |  400  mots
"Bibi" n'est pas le premier chef du gouvernement israélien à être interrogé dans une affaire pénale. Ehud Olmert, au pouvoir entre 2006 et 2009, purge une peine de 18 mois de prison pour abus de confiance et corruption dans une affaire remontant à 2014.
Selon la presse, l'enquête le visant porte sur des cadeaux représentant "des centaines de milliers de shekels" offerts au Premier ministre par des hommes d'affaires israéliens ou non.

Trois longues heures d'interrogatoires. La police a interrogé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à sa résidence officielle de Jérusalem, à propos de présents qu'il aurait acceptés de la part d'hommes d'affaires, en infraction avec son statut. La police n'a donné aucune précision à l'issue de l'interrogatoire.

Cette procédure avait été autorisé par l'avocat général Avichai Mandelblit, à la suite d'une enquête préliminaire montrant qu'il y avait des éléments suffisants pour une enquête pénale.  Ce dernier a diffusé un long communiqué qui ne détaille pas les questions faisant l'objet d'une enquête.

"La nature de l'enquête nous interdit à ce stade de donner des précisions sur les investigations en cours, mais nous envisagerons de communiquer des informations de temps à autre, au fur et à mesure des développements", a-t-il dit en précisant que l'enquête avait débuté voici trois mois et que de nouveaux éléments, précis, étaient apparus au cours du mois écoulé, qui ont motivé cet interrogatoire.

Netanyahu dément avoir enfreint la loi

"Bibi", comme il est parfois surnommé, n'est pas le premier chef du gouvernement israélien à être interrogé dans une affaire pénale. Ehud Olmert, au pouvoir entre 2006 et 2009, purge une peine de 18 mois de prison pour abus de confiance et corruption dans une affaire remontant à 2014.

Selon la presse, l'enquête le visant porte sur des cadeaux représentant "des centaines de milliers de shekels" offerts au Premier ministre par des hommes d'affaires, israéliens ou non. Benjamin Netanyahu aurait notamment accepté un million d'euros en 2009 de la part d'un Français accusé de fraude à la taxe carbone, Arnaud Mimran, depuis condamné par la justice française. La deuxième chaîne de télévision a précisé que l'enquête était l'une des deux affaires ouvertes contre le Premier ministre, mais dit ne pas avoir d'information sur la seconde.

Au pouvoir par intermittence depuis 1996, Benjamin Netanyahu a démenti être en infraction par l'intermédiaire de ses services. Fin décembre, lorsque la presse israélienne avait rapporté que des enquêtes étaient en cours, il avait assuré que "toutes ces supposées affaires se révéleront n'être qu'une fiction, de même que les allégations qui apparaissent dans les médias". Ajoutant : "On ne trouvera rien parce qu'il n'y a rien à trouver."

(avec Reuters)