"Je serai le plus grand président de l'emploi que Dieu ait jamais créé" (Donald Trump)

Par latribune.fr  |   |  494  mots
Le serial entrepreneur a vivement critiqué les dirigeants américains, tous "stupides" selon lui, et "contrôlés par les lobbies et les intérêts spéciaux".
Âgé de 69 ans, le milliardaire américain est le douzième candidat déclaré aux primaires républicaines. Il n'a que peu de chances d'être élu mais entend tout de même animer la campagne avec des propos provocateurs.

Donald Trump, magnat de l'immobilier et figure de la télévision américaine, a annoncé mardi 16 juin qu'il était candidat à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de novembre 2016 aux Etats-Unis.

"Je serai le plus grand président de l'emploi que Dieu ait jamais créé", a-t-il affirmé lors de son discours de candidature prononcé dans sa Trump Tower, un gratte-ciel érigé dans Manhattan.

Âgé de 69 ans, Donald Trump, qui avait défrayé la chronique au tout début des années 1990 lors de sa procédure de divorce à plusieurs millions de dollars avec son épouse Ivana, est le douzième candidat déclaré aux primaires républicaines.

Très connu aux Etats-Unis où il est surnommé "le Donald", le magnat de l'immobilier avait déjà envisagé de se présenter à la présidence, en 1988, 2000, 2004 et 2012, mais y avait renoncé et avait soutenu pour la dernière élection le candidat républicain Mitt Romney. Il a d'ailleurs vivement critiqué les dirigeants américains, tous "stupides" selon lui, et "contrôlés par les lobbies et les intérêts spéciaux".

"Tromperie"

À la tête de la Trump University, qu'il a fondée en 2010 et rebaptisée Trump Entrepreneur Initiative en 2010, il a été accusé en août 2013 par le procureur général de l'État de New York d'avoir "trompé" ses étudiants. Dans une décision rendue en octobre 2014, un juge a estimé que Donald Trump "n'avait jamais respecté les exigences d'octroi des licences". Les dommages et intérêts n'ont pas encore été déterminés, mais la justice américaine réclamait 40 millions de dollars.

L'homme d'affaires qui possède plusieurs hôtels et anime une émission de téléréalité, "The Celebrity Apprentice", sur NBC, entend animer la campagne. Il s'est lancé sous le slogan "Make America Great Again" (Restaurer la grandeur de l'Amérique).

De très faibles chances d'être élu

Utilisant des propos volontairement provocateurs, il a accusé le Mexique d'envoyer aux États-Unis des violeurs et des criminels.

"Ils envoient des gens qui ont de nombreux problèmes et ils amènent ces problèmes. Ils nous apportent la drogue, ils nous apportent le crime, il y a des violeurs même si je suppose qu'il y a aussi des braves gens", a-t-il dit.

Evoquant son futur adversaire à l'investiture, Jeb Bush, qui a officialisé sa candidature lundi à Miami, Donald Trump a accusé ce dernier de manquer de fermeté sur l'éducation. "Comment diable peut-on voter pour ce type ?" s'est-il interrogé.

Les chances du milliardaire, qui s'est lancé dans la course moins de vingt-quatre heures après Jeb Bush, sont jugées minimes par les politologues. Un sondage Reuters/Ipsos le donne avant-dernier sur treize candidats déclarés ou putatifs testés auprès de l'opinion. D'autres études montrent sa très forte impopularité, plus de 50% des Américains déclarant qu'ils n'envisageront jamais de voter pour lui.

(Avec AFP et Reuters)