Jour du dépassement : l'humanité vit à crédit à partir de ce mercredi

Par latribune.fr  |   |  405  mots
Les émissions de gaz à effet de serre "représentent à elles seules 60% de notre empreinte écologique mondiale", rappellent WWF et Global Footprint.
Chaque année depuis 1971, l'humanité consomme toujours plus vite l'ensemble des ressources que la Terre peut renouveler en une année. 1,7 planète serait nécessaire pour subvenir aux besoins de l'Homme.

L'humanité a consommé ce mercredi 2 août toutes les ressources que la Terre a à lui offrir pour 2017. Elle vivra donc "à crédit" jusqu'au 31 décembre, selon les calculs de l'ONG Global Footprint Network, soulignant que ce moment survient de plus en plus tôt chaque année.

Le mercredi 2 août marque pour la Terre le "jour du dépassement" ("overshoot day" en anglais). "À partir de cette date, l'humanité aura consommé l'ensemble des ressources que la planète peut renouveler en une année", écrivent Global Footprint et le WWF dans un communiqué commun. Si cette date se stabilise depuis cinq ans, elle survient trois mois plus tôt qu'il y a 30 ans (5 novembre 1985).

"Pour subvenir à nos besoins, nous avons aujourd'hui besoin de l'équivalent de 1,7 planète", précisent les ONG. L'humanité ne parvient plus à se contenter de ressources "d'une planète" depuis 1971.

(Capture d'écran overshootday.org)

60% de l'emprunte écologique résulte de l'émission de gaz à effet de serre

Pour ses calculs, Global Footprint rapporte la biocapacité de la planète à l'empreinte écologique totale, une méthode discutable car elle englobe des impacts différents comme l'empreinte carbone et les conséquences de la consommation des ressources de la pêche. Reste qu'elle permet de donner un aperçu de la situation écologique.

"Le coût de cette surconsommation est déjà visible : pénuries en eau, désertification, érosion des sols, chute de la productivité agricole et des stocks de poissons, déforestation, disparition des espèces. Vivre à crédit ne peut être que provisoire parce que la nature n'est pas un gisement dans lequel nous pouvons puiser indéfiniment", soulignent le WWF et Global Footprint.

Les émissions de gaz à effet de serre "représentent, à elles seules, 60% de notre empreinte écologique mondiale", rappellent-elles. Selon les deux organisations, "des signes encourageants" indiquent cependant qu'"il est possible d'inverser la tendance".

Le développement important des énergies renouvelables dans l'électricité

Malgré la croissance de l'économie mondiale, "les émissions de CO2 liées à l'énergie n'ont pas augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive", relèvent-elles. Selon elles, "cela peut s'expliquer en partie par le développement important des énergies renouvelables dans l'électricité".

La communauté internationale s'est engagée à la Conférence de Paris sur le climat, en décembre 2015, à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de juguler le réchauffement climatique.

(Avec AFP)