La France veut rester un partenaire économique majeur pour l'Algérie

Par latribune.fr  |   |  581  mots
En 2015, la Chine était la première partenaire commerciale de l'Algérie avec une part de 14,1% des échanges. La France n'arrivait qu'en deuxième position avec 10,9%.
La France veut rester "le partenaire économique majeur" de l'Algérie, selon le Premier ministre français Manuel Valls. Elle s'est faite détrôner par la Chine comme premier partenaire commercial.

La France veut rester "le partenaire économique majeur" de l'Algérie, a déclaré dimanche le Premier ministre français Manuel Valls à Alger, alors qu'elle s'est faite détrôner par la Chine comme première partenaire commerciale. Manuel Valls, aux côtés du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et de son ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, a notamment assisté à la signature d'un "nouveau pacte d'actionnaires" pour agrandir une usine de matériel ferroviaire codétenue par le constructeur de matériels ferroviaires Alstom.

Un train par mois

Inaugurée l'an dernier, cette usine fournit déjà des tramways mais doit produire, à partir de début 2019, des trains pour le marché local. Alger devrait lui passer commande de 98 trains régionaux et intercités Coradia "fin 2016 ou début 2017", a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe français. Ce pacte a été paraphé par les représentants du constructeur de trains français, ceux d'EMA (Entreprise Métro d'Alger), de Ferrovial et de SNTF (Société Nationale des Transports Ferroviaires).

A raison d'un train par mois environ, cette commande représente un peu plus de huit ans d'activité pour l'usine située à Annaba (nord-est), dont la surface va passer de 46.000 à 190.000 m2, ce qui créera 270 emplois directs, en complément des 240 existants. Plus globalement, Alstom, EMA, Ferrovial et SNTF ont signé un contrat-cadre pour étendre les activités de la coentreprise Cital (Alstom 49%, Ferrovial 41% et EMA 10%), actuellement centrées sur les tramways Citadis, et d'y inclure le montage et la maintenance de trains régionaux et intercités.

Un projet de PSA en voie de finalisation

De son côté, le groupe d'oléagineux Avril a signé à Alger une lettre d'intention avec la société algérienne Djadi pour la création d'une usine de sauces condimentaires sous marque Lesieur. Enfin, la société Rouiller a noué un accord avec la société Asmidal pour créer une co-entreprise dans le domaine des phosphates.

"Quatre ou cinq" autres accords sont encore "en cours de maturation, en fin de discussion", a annoncé le ministre de l'Industrie Abdeslam Bouchouareb, évoquant un projet avec le constructeur automobile PSA, qui prévoit une implantation industrielle dans le pays. "En voie de finalisation", cet accord avec le groupe sera signé "dans un proche avenir", a déclaré le ministre algérien. Par ailleurs, le gouvernement algérien "souhaite aussi que le projet d'Air Liquide avance", a conclu le ministre, sans plus de précisions.

La France, deuxième partenaire commercial

Quelques heures auparavant, Manuel Valls avait souligné que la France était "déjà le premier investisseur, hors hydrocarbures, dans ce pays, et le deuxième partenaire commercial, avec un volume d'échanges qui ne cesse d'augmenter""Ce partenariat (économique) doit continuer à se développer. Ce qui veut dire d'abord pour la France: demeurer le partenaire économique majeur de l'Algérie", avait ainsi affirmé le Premier ministre, à l'ouverture d'un forum d'affaires à Alger.

"Nous sommes là pour vous aider à réussir. Car nous avons confiance dans les atouts de l'Algérie, dans le fait qu'ensemble, nous pouvons peser".

En 2015, la Chine était la première partenaire commerciale de l'Algérie avec une part de 14,1% des échanges. La France n'arrivait qu'en deuxième position avec 10,9%, une part en baisse par rapport aux 12% enregistrés en 2012. L'Algérie connaît un coup de frein de son taux de croissance du fait de l'effondrement du prix du pétrole, pénalisant son commerce extérieur et sa consommation.