La Russie inflige des rétorsions économiques à la Turquie

Par latribune.fr  |   |  253  mots
Vladimir Poutine avait qualifié de "coup de poignard dans le dos" l'abattage d'un bombardier russe par la Turquie.
Après la destruction d'un bombardier russe par la Turquie mardi, Moscou a annoncé une série de mesures de représailles économiques à l'encontre d'Ankara.

Le président russe Vladimir Poutine a signé samedi un décret adoptant un ensemble de mesures de rétorsions économiques, en réponse au crash d'un bombardier russe abattu mardi par l'aviation turque à la frontière syrienne.

Ces mesures préparées par le gouvernement russe, "visant à assurer la sécurité nationale et celle des citoyens russes", comprennent l'interdiction des vols charters entre la Russie et la Turquie, l'interdiction aux employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs ou encore le rétablissement du régime des visas entre les deux pays, selon le texte du décret publié par le Kremlin.

Deux versions des faits

Mardi, un avion de combat russe a été abattu alors que, d'après les autorités turques, celui-ci traversait l'espace aérien turc. Il aurait survolé le ciel pour une durée de 17 secondes d'après Ankara qui argue avoir formulé une dizaine de sommations à l'équipage. Moscou, de son côté, réfute que le bombardier ait violé l'espace aérien turc, ni même que des sommations aient été lancées.

Un pilote a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, et l'autre a été secouru après une opération spéciale menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes. Une première opération de sauvetage a coûté la vie à un soldat russe. Il s'agit des premières pertes officielles pour l'armée russe depuis le début de son intervention en Syrie le 30 septembre.