La Suède vise une dette publique à 35% du PIB

Par latribune.fr  |   |  324  mots
La proposition doit être transformée en projet de loi pour entrer en vigueur en 2019.
Le pays prévoit d'atteindre ce ratio d'ici quelques années. L'idée fait consensus entre la majorité et l'opposition de centre-droit.

Alors que la dette publique de la France approche les 99% du PIB, la Suède vient d'annoncer vendredi qu'elle allait s'assigner un objectif de dette à 35% du PIB. Actuellement, la dette publique suédoise se situe entre 42% et 43% du PIB et le gouvernement prévoit d'atteindre les 35% aux alentours de 2020.

Cette annonce vient clore un cycle de réforme lancé l'année dernière. L'exécutif scandinave avait alors décidé, sur la base d'un rapport d'experts, de diviser par trois l'objectif officiel d'un excédent budgétaire équivalent à 1% du PIB "sur la durée d'un cycle de conjoncture", mais aussi d'ajouter un niveau de référence pour la dette.

Le bon élève suédois

Selon ce rapport, "un ratio de dette publique brute de 35% du PIB offre une marge substantielle par rapport à la limite de dette de l'UE de 60% et aux niveaux identifiés comme problématiques dans les études internationales". La Suède apparaît d'ailleurs comme un bon élève de l'UE sur cette thématique, puisqu'elle n'a jamais eu à subir les foudres de Bruxelles pour déficit excessif. La dette publique de la Suède est passée sous la barre des 60% en 2000, et n'est jamais remontée au-delà depuis.

Les économistes ont âprement débattu ces dernières années de l'existence ou non d'une limite à partir de laquelle la dette publique deviendrait dangereuse, et de l'opportunité d'imposer la rigueur budgétaire pour ne pas le dépasser. Mais pour les experts mandatés par le ministère des Finances suédois, qui citent généreusement le Fonds monétaire international parmi leurs références, "la recherche soutient l'idée que les règles encadrant la politique budgétaire ont un effet".

La proposition doit être transformée en projet de loi pour entrer en vigueur en 2019. L'opposition de centre-droit a déjà donné en juin son accord pour le faire adopter au Parlement.

(Avec AFP)