La Chine a renforcé les contrôles des flux de capitaux

Par latribune.fr  |   |  320  mots
Les réserves de change chinoises, les plus importantes au monde, ont fondu en août de quelque 93 milliards de dollars, selon des chiffres officiels (Crédits : © Stringer China / Reuters)
Courant août, Pékin avait annoncé une dévaluation inattendue du yuan face au dollar, et la monnaie chinoise s'était dépréciée de presque 5% en l'espace de trois jours. La Chine a décidé de mettre en place des mesures pour limiter la fuite de capitaux.

La Chine a durci ses contrôles sur les mouvements de capitaux, après la soudaine dévaluation de sa monnaie le mois dernier, a rapporté mercredi 7 septembre l'agence Bloomberg News, alors que Pékin cherche à enrayer toute fuite de capitaux.

Courant août, Pékin avait annoncé une dévaluation inattendue du yuan face au dollar, et la monnaie chinoise s'était dépréciée de presque 5% en l'espace de trois jours. Les réserves de change chinoises, les plus importantes au monde, ont fondu en août de quelque 93 milliards de dollars, selon des chiffres officiels. Cela est du aux ventes massives de dollars par les institutions pour soutenir le yuan.

Des surfacturations pour dissimuler des mouvements de capitaux

L'Administration d'État supervisant le marché des changes (SAFE) aurait ainsi demandé aux institutions financières à Shanghai et à Canton de renforcer leurs contrôles sur leurs activités de conversion et de vente de devises étrangères, selon des personnes familières du sujet interrogées par Bloomberg.

La SAFE leur a notamment demandé d'être particulièrement attentives aux possibles surfacturations sur les exportations, un stratagème régulièrement employé pour dissimuler des mouvements de capitaux, précisait de son côté le Financial Times, se référant à un mémo interne.

Des mesures pour limiter la spéculation

La banque centrale chinoise (PBOC) a indiqué mardi qu'elle exigeait désormais que les banques chinoises paient un dépôt de 20% sur les ventes à terme de devises étrangères, afin de limiter la spéculation. Les ventes à terme consistent à proposer des devises à l'avance, et à un prix déterminé.

Mais la PBOC a en revanche réfuté toute action destinée à contrôler plus durement les capitaux, puisque les volumes des transactions ne sont pas restreints et que les transactions des particuliers ne nécessitent pas d'approbation préalable, selon un communiqué de l'institution.

(avec AFP)