Le FMI prévoit une croissance ralentie pour les pays riches, dont la population vieillit

Par latribune.fr avec AFP  |   |  329  mots
Ces perspectives médiocres pour le reste de la décennie s'expliquent par l'impact négatif des facteurs démographiques sur la croissance des emplois et par la faible progression des capitaux et des investissements à long terme, affirme le FMI dans un rapport publié avant les réunions de printemps du Fonds et de la Banque mondiale à Washington.
Vieillissement de la population et plus faible productivité : les pays les plus riches ne retrouveront pas dans les cinq années à venir le rythme de croissance qu'ils ont connu avant la crise financière de 2008, affirme le FMI dans un rapport.

Selon le Fonds monétaire international, les économies avancées vont parvenir à seulement à 1,6% de croissance annuelle entre 2015 et 2020. Ce qui est bien en dessous du taux de croissance moyen enregistré avant la crise financière qui était de 2,5% entre 2001 et 2007. Après l'impact de la crise financière et de la récession entre 2008 et 2014, la croissance des pays riches a plafonné à 1,3%.

Facteurs démographiques

Ces perspectives médiocres pour le reste de la décennie s'expliquent par l'impact négatif des facteurs démographiques sur la croissance des emplois et par la faible progression des capitaux et des investissements à long terme, affirme le FMI dans un rapport publié avant les réunions de printemps du Fonds et de la Banque mondiale à Washington.

Cette baisse potentielle de la croissance va en outre rendre plus difficile aux Etats la tâche de réduire leurs déficits publics mais aussi aux particuliers de rembourser leurs dettes.

"Réformes et politiques soutenant l'offre devraient être adoptées", préconise le Fonds évoquant des réformes des marchés des produits et des efforts de dépenses dans la recherche et développement, dans l'éducation et les infrastructures.

Plus faible participation au marché du travail

La croissance de l'emploi dans les pays riches va encore ralentir à cause du vieillissement de la population qui réduit le taux de participation au marché du travail, explique encore le FMI.

En Allemagne et au Japon notamment, l'évolution de la population en âge de travailler sera en recul de 0,2% par an en 2020.

Dans le même temps, le taux de participation au marché du travail, qui compte ceux parmi la population en âge de travailler qui ont un emploi ou en cherche un activement, va encore décliner dans l'ensemble, le Canada connaissant le recul le plus important.

Pour les économies émergentes, la croissance annuelle potentielle devrait elle aussi observer un rythme ralenti dans les cinq prochaines années à 5,2% en moyenne contre 6,5% entre 2008 et 2014.