Les Etats-Unis retirent Cuba de sa liste noire des "Etats soutenant le terrorisme"

Par latribune.fr  |   |  262  mots
Le rétablissement des relations diplomatiques entre Washington et la Havane, annoncé le 17 décembre 2014 par Barack Obama et Raul Castro, franchit un nouveau cap. Le retrait de Cuba de la liste noire des « Etats soutenant le terrorisme » devrait conduire à la réouverture des ambassades américaines et cubaines.
Cette décision, annoncée par le département d'Etat, était attendue depuis que le président Barack Obama s'y était dit favorable à la mi-avril.

Le réchauffement des relations entre les Etats-Unis et Cuba, amorcé en décembre dernier, se confirme, et franchit une nouvelle étape. Le département d'Etat a fait savoir que Cuba ne fait désormais plus partie de sa liste noire des Etats qui soutiennent le terrorisme.

"L'abrogation (...) est le reflet de notre analyse selon laquelle Cuba en remplit les critères statutaires', même si "les Etats-Unis ont d'importants désaccords et préoccupations concernant un large éventail d'actions et de politiques de Cuba", estime le département d'Etat dans un communiqué.

Si l'annonce marque un pas de plus dans le dégel avec Cuba, elle n'est pas une surprise : le 14 avril dernier, le président Barack Obama s'y était dit favorable, donnant 45 jours aux élus du Congrès pour faire part de leur opposition.

 Cuba sur la liste noire depuis 33 ans

Le pays figurait sur cette liste noire depuis 1982, aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l'Iran sur décision de l'administration Reagan pour soutien aux séparatistes basques de l'ETA et aux rebelles Farc en Colombie.

Pour la Havane, ce retrait, était une condition sine qua non au rétablissement de ses relations diplomatiques avec Washington rompues depuis plus d'un demi-siècle.

 Bouffée d'air pour l'économie cubaine

Cette décision diplomatique est aussi de bon augure pour l'économie cubaine. Certes l'embargo commercial imposé par les Américains depuis 1962, puis renforcé par la loi Helms-Burton demeure, mais le retrait de la liste noire donne la possibilité à Cuba d'accéder à des financements d'organismes internationaux.