Livraison de pétrole en Corée du Nord : Trump accuse la Chine, qui dément

Par latribune.fr  |   |  448  mots
"Pris LA MAIN DANS LE SAC - très déçu que la Chine autorise que le pétrole entre en Corée du Nord. Il n'y aura jamais de solution amicale au problème de la Corée du Nord si ça continue !", a tweeté jeudi le locataire de la Maison Blanche.
Le président américain a accusé l'empire du Milieu sur Twitter de laisser passer les livraisons de Brent en Corée du Nord.

La Chine a rejeté vendredi des accusations du président américain Donald Trump selon lequel Pékin laisserait du pétrole passer par bateau en Corée du Nord, en violation des sanctions de l'ONU.

"Faire du battage sans raison via les médias ne contribue pas au renforcement de la confiance mutuelle et de la coopération", a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, interrogée sur un tweet dans lequel Donald Trump a estimé jeudi que Pékin avait été pris "LA MAIN DANS LE SAC" en vendant du pétrole au régime nord-coréen.

"Pris LA MAIN DANS LE SAC - très déçu que la Chine autorise que le pétrole entre en Corée du Nord. Il n'y aura jamais de solution amicale au problème de la Corée du Nord si ça continue !"

Devant la presse, Hua Chunying a assuré que la Chine, qui assure 90% du commerce extérieur de la Corée du Nord, n'autorisait pas ses citoyens ni ses entreprises à violer les résolutions des Nations unies. Elle a qualifié "d'inexactes" les informations selon lesquelles du pétrole serait transféré en mer par des bateaux chinois à des navires nord-coréens.

Des "navires se livraient à des activités prohibées par l'ONU"

Un responsable du département d'Etat américain a affirmé jeudi que les Etats-Unis avaient des informations selon lesquelles "certains navires se livraient à des activités prohibées par l'ONU, y compris des transbordement de produits pétroliers raffinés entre deux vaisseaux et le transport de charbon provenant de la Corée du Nord".

"Nous avons des preuves que certains des vaisseaux engagés dans ces activités sont la propriétés de sociétés de plusieurs pays y compris la Chine", a affirmé ce haut responsable.

Cette annonce est à l'origine du tweet du président américain. Il n'a pas clairement brandi la menace de frappes militaires, mais Donald Trump a déjà, ces derniers mois, promis de "détruire totalement" la Corée du Nord en cas d'attaque initiale de la part du régime de Kim Jong-Un.

Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a par ailleurs révélé vendredi que Séoul avait brièvement saisi et inspecté en novembre un navire hongkongais qui transférait des produits pétroliers vers un bateau nord-coréen.

(Avec AFP)