Macron veut que la France supplante les Britanniques en Inde

Par latribune.fr  |   |  561  mots
Emmanuel Macron et le Premier ministre indien, Narendra Modi. (Crédits : CATHAL MCNAUGHTON)
n visite en Inde, Emmanuel Macron a salué samedi l'ouverture d'une "nouvelle ère" du partenariat stratégique lancé il y a vingt ans entre la France et l'Inde, marqué par une coopération renforcée en matière de défense, de lutte contre le terrorisme et le changement climatique.

En visite en Inde, Emmanuel Macron a salué samedi l'ouverture d'une "nouvelle ère" du partenariat stratégique lancé il y a vingt ans entre la France et l'Inde, marqué par une coopération renforcée en matière de défense, de lutte contre le terrorisme et le changement climatique.  L'objectif du chef de l'Etat français est ambitieux.

"Le sens de ce déplacement, c'est de faire de l'Inde notre premier partenaire stratégique de la région et je souhaite que la France soit votre premier partenaire stratégique en Europe", a-t-il déclaré. Cette place est pour le moment occupée par le Royaume-Uni, tandis que la France oscille autour de la 20e place des fournisseurs de l'Inde.

"Qu'il s'agisse de l'environnement, de la sécurité et des ressources navales, de la liberté de navigation et de survol, nous sommes résolus à rendre plus fort notre partenariat sur tous ces fronts", a de son côté déclaré le Premier ministre indien, Narendra Modi. "Nous considérons la France comme l'un de nos alliés de les plus fiables".

La lutte contre le terrorisme, l'axe structurant du partenariat

Emmanuel Macron a souligné pour sa part: "Nos intérêts sont alignés, d'abord contre le terrorisme, c'est l'axe structurant de la nouvelle dynamique que nous donnons à notre partenariat stratégique". Le président français a évoqué des mesures de coopération sur la lutte contre la radicalisation sur les réseaux sociaux et sur le financement du terrorisme.

"Une partie forte de notre sécurité, de notre avenir et de la stabilité du monde se joue dans la stabilité de l'Ocean indien", a dit le chef de l'Etat, citant au titre du partenariat des exercices navals et aériens conjoints de la France et de l'Inde, des escales dans des bases respectives et un partenariat des agences spatiales dans le cadre d'actions de surveillance maritime.

Coopération en matière d'énergie

Deuxième axe de l'alliance franco-indienne, la coopération en matière d'énergie verte culminera dimanche avec le premier sommet de l'Alliance solaire internationale co-présidé par le président français et le Premier ministre indien, une initiative lancée en marge de la COP21 pour doter les pays tropicaux d'importantes capacités solaires.

Dans le cadre d'une coopération culturelle et scientifique accrue, le président de la République entend en outre doubler le nombre d'étudiants en France d'ici deux ans.

Sur le front commercial, des entreprises françaises et indiennes ont signé pour 13 milliards d'euros de contrats (un montant dont l'essentiel est celui signé par Safran dans la maintenance des moteurs d'avions) pour des investissements prévus autour de 200 millions d'euros.

"Nous sommes l'un et l'autres attachés aux équilibres du commerce international. Nous partageons la même volonté d'éviter toute guerre commerciale, de préserver les équilibres, évidemment défendre nos intérêts dans le cadre international et les règles de l'OMC mais d'éviter toute escalade qui serait nocive pour nos économies", a déclaré le président de la République.

En parallèle de ces contrats et accords, EDF a signé un "accord industriel" avec l'électricien national Nuclear Power Corp of India (NPCIL) "en vue de la mise en oeuvre de six réacteurs nucléaires" à Jaitapur, dans l'ouest du pays.