Missiles, drones : les Houthis poursuivent leur stratégie de harcèlement en Arabie Saoudite

Par latribune.fr  |   |  484  mots
Les rebelles houthis attaquent régulièrement l'Arabie Saoudite avec des missiles et des drones armés (ici les preuves saoudiennes concernant l'attaque de septembre 2019 contre la société pétrolière Aramco) (Crédits : Reuters)
Selon la coalition sous commandement saoudien combattant les rebelles houthis au Yémen, Ryad a déjoué une attaque de missiles balistiques houthie visant la capitale saoudienne et a détruit cinq drones visant des villes du sud de l'Arabie saoudite.

Une attaque de plus. La coalition sous commandement saoudien combattant les rebelles houthis au Yémen a affirmé samedi avoir déjoué une attaque de missiles balistiques houthie visant la capitale saoudienne Riyad et dit avoir détruit cinq drones visant des villes du sud de l'Arabie saoudite, a rapporté la télévision d'État. L'un des drones chargés d'explosifs se dirigeait vers Jazan et trois autres étaient en direction de Khamis Mushait, a-t-on ajouté de même source. Une coalition de pays du Golfe sous commandement saoudien intervient militairement depuis 2015 au Yémen contre les Houthis, soutenus par l'Iran, qui contrôlent le nord du pays dont Sanaa, la capitale.

Toutefois, Joe Biden a mis fin début février au soutien américain à la coalition, en rupture avec la diplomatie de Donald Trump. "Nous renforçons nos efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre au Yémen", a déclaré le président des Etats-Unis dans son premier discours de politique étrangère. "Cette guerre doit cesser", a-t-il martelé, confirmant la nomination d'un diplomate chevronné, Timothy Lenderking, comme émissaire pour le Yémen. "Et pour souligner notre détermination, nous mettons fin à tout soutien américain aux opérations offensives dans la guerre au Yémen, y compris aux ventes d'armes". Concrètement, Washington va annuler la vente à Ryad de "munitions de précision" décidée à la fin du mandat de Donald Trump, qui a toujours soutenu le royaume saoudien, pilier avec Israël de sa politique anti-Iran.

Des attaques récurrentes des Houthis sur le sol saoudien

Les rebelles chiites houthis au Yémen avaient revendiqué le 10 février l'attaque de drones contre l'aéroport d'Abha, dans le sud de l'Arabie saoudite. Le porte-parole de l'armée houthie, Yahya Sarea, a précisé que quatre drones avaient été lancés contre cette aéroport en représailles aux frappes aériennes et d'autres manœuvres de la coalition au Yémen. La coalition avait indiqué auparavant avoir intercepté et détruit deux drones armés lancés par les rebelles chiites. C'est la troisième fois cette semaine que des drones tirés par les Houthis sont interceptés, d'après la coalition. Les Etats-Unis ont annoncé le 5 février leur intention de révoquer leur décision de désigner le mouvement yéménite Houthi comme une organisation terroriste, revenant sur une des dernières décisions prises par l'administration Trump.

L'aéroport international d'Abha, situé à environ 120 km de la frontière avec le Yémen, a déjà essuyé dans le passé une attaque de drones. "La tentative d'attaque contre l'aéroport d'Abha est un crime de guerre et met la vie de voyageurs civils en danger", a souligné dans un communiqué la coalition. Elle a ajouté que l'attaque avait touché un avion civil au sol, provoquant un incendie de l'appareil, désormais maîtrisé.