Pour éradiquer la pauvreté, il faut éradiquer les inégalités affirme la Banque mondiale

Par latribune.fr  |   |  250  mots
Sur la période 2008-2013, les revenus des 60% les plus riches ont augmenté plus vite que ceux des 40% les plus pauvres.
L'institution publie un rapport encourageant sur le recul de la grande pauvreté tout en mettant l'accent sur les efforts à accomplir pour la faire disparaître totalement d'ici 2030.

La pauvreté extrême recule, mais pas suffisamment vite. C'est le sens du rapport publié dimanche par la Banque mondiale (BM), qui note que les inégalités économiques sont l'un des principaux freins à l'amélioration de la situation.

D'après la BM, 767 millions de personnes, soit environ 11% de la population mondiale, vivaient avec moins de 1,90 dollar par jour en 2013. Quasiment la moitié de ce groupe se situe en Afrique subsaharienne. Sur un an, l'extrême pauvreté a reculé de 12%, "malgré une économie mondiale léthargique". Si on considère la période 1990-2012, plus d'un milliard de personnes sont sorties de l'extrême pauvreté sur deux décennies.

S'attaquer aux inégalités

Cependant, la BM prévoit que des efforts restent à faire pour éradiquer l'extrême pauvreté d'ici à 2030. "Le message est clair: nous n'y parviendrons qu'en faisant en sorte que la croissance profite aux plus pauvres. Et, pour cela, il faut absolument s'atteler aux fortes inégalités, surtout dans les pays qui concentrent un grand nombre de pauvres" estime le président de la BM, Jim Yong Kim.

Sur la période 2008-2013, les revenus des 60% les plus riches ont augmenté plus vite que ceux des 40% les plus pauvres, ce qui contribue à creuser les inégalités. Pour les réduire, la Banque mondiale appelle notamment les pays les plus touchés à investir dans la petite enfance, à garantir une couverture médicale universelle ou à mettre en oeuvre des paiements en liquide aux plus démunis.

 (Avec AFP)