Poutine reconnaît la responsabilité d'« islamistes radicaux » dans l'attentat de Moscou

Par latribune.fr  |   |  300  mots
Le président russe Vladimir Poutine. (Crédits : Maxim Shemetov)
Le président russe a imputé pour la première fois l'attentat au Crocus City Hall de Moscou à des « islamistes radicaux », lundi, tout en disant se préoccuper principalement d'en connaître les commanditaires et bénéficiaires et en liant la tragédie aux « attaques du régime de Kyiv contre la Russie ».

C'est un demi revirement de position auquel Vladimir Poutine a peu habitué l'Occident. Après avoir clairement suggéré une responsabilité américaine dans l'attentat qui a fait 143 victimes au coeur de la capitale russe vendredi 22 mars, lors d'une fusillade en plein concert, le chef du Kremlin est revenu sur sa position.

Vladimir Poutine a affirmé lundi que l'attentat contre une salle de concert près de Moscou, revendiqué par le groupe Etat islamique, avait été commis par « des islamistes radicaux » qui, selon lui, ont tenté de fuir vers l'Ukraine.

L'attentat de Moscou a été revendiqué par la branche afghane du groupe Etat islamique. Le Tadjikistan est frontalier de l'Afghanistan.

« Il est important de répondre à la question de savoir pourquoi les terroristes, après leur crime, ont essayé de partir en Ukraine ? Qui les attendait là-bas ? », a déclaré le président russe lors d'une réunion gouvernementale, alors que Kiev a démenti toute implication dans l'attaque.

Originaires du Tadjikistan

En parallèle, l'enquête se poursuit.

Les auteurs présumés de l'attentat de Moscou ont fait un aller-retour en Turquie pour renouveler leur permis de résidence en Russie, a déclaré lundi à Reuters un responsable des services de sécurité turcs.

Les suspects, originaires du Tadjikistan, vivaient légalement à Moscou depuis longtemps et ne faisaient pas l'objet d'un mandat d'arrêt, ce qui leur a permis de voyager librement entre la Russie et la Turquie, a-t-il précisé.

Les hommes ne sont pas restés suffisamment longtemps sur le sol turc pour s'y être radicalisés, a assuré le responsable, précisant que deux d'entre eux étaient repartis en Russie le 2 mars 2024 par le même vol.

(Avec AFP)

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