Syrie : l'ONU adopte la résolution d'un plan de paix

Par latribune.fr avec AFP  |   |  490  mots
La résolution demande à l'ONU de préparer dans un délai d'un mois des "options" pour mettre en place un "mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le projet de résolution des grandes puissances, les négociations de paix commenceraient dés "début janvier".

Les grandes puissances se sont mises d'accord sur une résolution qui envisage des négociations de paix en Syrie entre pouvoir et opposition à partir de "début janvier". Elles a été adoptée dans la foulée, vendredi, par le Conseil de sécurité de l'ONU. Ce projet demande au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de "réunir des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition afin qu'il entament des négociations formelles sur un processus de transition politique de manière urgente, avec pour objectif de commencer ces discussions au début janvier 2016". Dans le projet, le Conseil "confirme son soutien au Communiqué de Genève" de juin 2012 sur une transition politique en Syrie et "entérine les déclarations de Vienne".

Le texte reprend tous les éléments de la feuille de route mise au point par les grandes puissances lors de leurs réunions en octobre et novembre à Vienne. Une troisième réunion de ce processus de Vienne s'est tenue vendredi dans un grand hôtel de New York en présence des ministres des affaires étrangères de 17 pays. Ainsi, le Conseil "soutient un cessez-le-feu sur tout le territoire syrien", qui devra entrer en vigueur dès que pouvoir et opposition "auront fait les premiers pas vers une transition politique". Il exprime aussi "son soutien à des élections libres et équitables". Outre la rencontre opposition/régime et un cessez-le-feu, la feuille de route de Vienne prévoit un gouvernement de transition dans les six mois, ainsi que des élections dans les 18 mois.

Le sort de Bachar al-Assad pas évoqué

La résolution demande à l'ONU de préparer dans un délai d'un mois des "options" pour mettre en place un "mécanisme de surveillance et de vérification" du cessez-le-feu. Elle précise que le cessez-le-feu "ne s'appliquera pas aux actions offensives ou défensives" contre les groupes extrémistes comme le groupe Etat islamique et le front Al-Nosra. Le Conseil appelle à ce propos à "éradiquer le refuge qu'ils ont établi" en Syrie, en référence aux vastes territoires tenus par l'EI dans ce pays. Le projet ne dit rien du sort qui serait réservé dans la transition politique au président Bachar al-Assad, dont les occidentaux souhaitent le départ contrairement à la Russie.

Le texte fait aussi une simple référence à "l'utilité de la réunion de Ryad" du 9 au 11 décembre qui a fédéré une partie de l'opposition syrienne sous la houlette de l'Arabie saoudite mais que Moscou a vivement critiquée. Le projet de résolution est le fruit de longues et difficiles négociations entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Royaume uni, Chine). La Syrie subit depuis quatre ans et demi un terrible conflit qui a fait plus de 250 000 morts et des millions de réfugiés dans les pays voisins et en Europe.