Premières frappes du Royaume-Uni en Syrie contre Daech

Mercredi, le Parlement britannique avait approuvé massivement l'extension à la Syrie des raids aériens déjà effectués en Irak contre l'EI. "Une bonne décision pour préserver la sécurité du Royaume-Uni", juge David Cameron.
Le ministère de la Défense a pour l'instant refusé de détailler les cibles visées par les quatre Tornado ayant décollé dans la nuit de la base de la RAF à Chypre.

Le Royaume-Uni a conduit ses premières frappes aériennes en Syrie contre les positions du groupe Etat islamique jeudi matin 3 décembre, quelques heures seulement après le feu vert du Parlement, a annoncé le ministère de la Défense.

Des Tornado de la Royal Air Force ont "effectué la première opération offensive au-dessus de la Syrie lors de laquelle ils ont conduit des frappes", a souligné un porte-parole du ministère.

Le ministère de la Défense a pour l'instant refusé de détailler les cibles visées par les quatre Tornado ayant décollé dans la nuit de la base de la RAF à Chypre.

"Préserver la sécurité du Royaume-Uni"

Ces frappes interviennent quelques heures seulement après que le Parlement a approuvé massivement l'extension à la Syrie des raids aériens que la Grande-Bretagne effectuait déjà en Irak contre l'EI. Le Parlement a voté par 397 voix pour, 223 voix contre, en faveur des frappes.

Le Premier ministre conservateur David Cameron, partisan de cette extension depuis des mois, a déclaré que les députés avaient pris "la bonne décision pour préserver la sécurité du Royaume-Uni".

Le président américain Barack Obama, qui dirige la coalition alliée en Syrie, a également salué le vote, soulignant que les Etats-Unis attendaient avec impatience que les forces aériennes britanniques se joignent aux opérations en Syrie.

La décision ne fait pas cependant l'unanimité au Royaume-Uni, et même le quotidien conservateur The Times publiait jeudi un éditorial de Matthew Parris relevant amèrement que la seule justification donnée était "que la Grande-Bretagne ne doit pas rester de côté", sans tirer les leçons de l'Irak et la Libye, où une victoire militaire a été suivie du chaos par manque de préparation sur l'après intervention.

(Avec AFP)

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