Taxes sur l'acier et l'aluminium  : Washington pour l'heure inflexible à l'égard de Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  343  mots
(Crédits : LEAH MILLIS)
L'Union européenne n'a pas obtenu satisfaction sur sa demande d'être exemptée des taxes douanières décidées jeudi par Washington sur les importations d'acier et d'aluminium.

 L'Union européenne n'a pas obtenu satisfaction sur sa demande d'être exemptée des taxes douanières décidées jeudi par Washington sur les importations d'acier et d'aluminium, a annoncé samedi la commissaire au Commerce Cecilia Malmström, à l'issue d'une réunion avec Robert Lighthizer, le représentant au Commerce américain, venu à Bruxelles pour une réunion prévue de longue date et le ministre japonais de l'Economie Hiroshige Seko qui exige aussi que le Japon soit exempté des taxes américaines.

"Discussions franches"

Les discussions sur le sujet se poursuivront la semaine prochaine.

"Nous n'avons pas obtenu de clarté immédiate sur la procédure pour être exemptés et les discussions vont se poursuivre la semaine prochaine", a indiqué Cecilia Malmström sur son compte twitter.

"Nous sommes un allié proche et un partenaire commercial des Etats-Unis et à ce titre l'Union européenne doit être exclue des mesures annoncées" par le président Donald Trump, a-t-elle répété, en précisant que les discussions avaient été « franches ».

Pour rappel, Donald Trump a signé jeudi les déclarations imposant des droits de douane à l'importation de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium, précisant cependant qu'ils n'entreraient pas en vigueur avant quinze jours et soulignant que les Etats-Unis restaient ouverts à leur adaptation pays par pays.

Macron met en garde Trump

L'Europe a exporté 5,3 milliards d'euros d'acier et 1,1 milliard d'euros d'aluminium en 2017 vers les Etats-Unis. Les alliés et les rivaux des Etats-Unis ont dénoncé depuis jeudi le net virage protectionniste américain et une attaque contre le libre-échange. Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron a mis en garde vendredi soir Donald Trump contre les conséquences de sa décision.

"De telles mesures visant des pays alliés, qui respectent les règles du commerce mondial, ne seraient pas efficaces pour lutter (contre) les pratiques déloyales", a-t-il affirmé. "L'Europe répondra de manière claire et proportionnée contre toute pratique infondée et contraire aux règles du commerce mondial", a-t-il averti.