Traité transatlantique  : quelle considération pour la France ?

Par latribune.fr  |   |  366  mots
Comment faire respecter le intérêts de la France dans les négociations sur le traité transatlantique?
Aucune position défendue par la France n'est pour l'heure prise en compte comme elle le voudrait dans les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique, selon le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl.

Le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, Matthias Fekl, a estimé dimanche qu'aucune position défendue par la France n'est pour l'heure prise en compte comme elle le voudrait dans les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (Tafta ou TTIP). "Vous prenez l'ensemble des sujets, aujourd'hui aucun intérêt n'est pris en compte de la manière que nous souhaitons", a dit Matthias Fekl sur France Inter, interrogé lors de l'émission "Agora".

Réciprocité des échanges

Ces propos sont tenus alors qu'un nouveau cycle de discussions doit se tenir la semaine prochaine à New York entre les Etats-Unis et l'Union européenne. "Un accord est bon s'il apporte des avancées et sur les intérêts de notre économie et sur les principes que nous portons", selon Matthias Fekl, citant la réciprocité dans les échanges, la possibilité de mettre en œuvre des instruments de défense commerciale, les PME, la défense de l'agriculture ou encore les services financiers. "Si tout ça ne bouge pas, il n'y aucune raison de continuer à négocier en faisant semblant d'une certain manière", a indiqué Matthias Fekl, réaffirmant qu'"il n'y a pas, en tout cas au niveau de la France, de volonté d'aboutir à tout prix".

Négociations conclues d'ici la fin de l'année ?

La semaine dernière, le président français François Hollande a déclaré que la France pouvait "toujours dire non" si les conditions qu'elle a posées, concernant la transparence ou encore l'accès aux marchés publics, n'étaient pas respectées. Mardi, en visite à Paris, la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a jugé "possible" de conclure les négociations d'ici la fin de l'année, mais à condition qu'elles aboutissent à "un bon accord", sans quoi il faudra "faire une pause". Le traité de libre-échange transatlantique est un vaste accord commercial, en négociation depuis 2013, qui vise à supprimer les barrières douanières et règlementaires entre les Etats-Unis et l'UE mais il rencontre une forte résistance dans la société civile qui critique notamment son opacité, ainsi que l'impact qu'il pourrait avoir sur l'agriculture ou l'environnement.

(Avec AFP)