VIDEO-Obama rappelle à Trump le sérieux de la fonction présidentielle

Par latribune.fr  |   |  519  mots
Le président Barack Obama a de nouveau attaqué Donald Trump, désormais seul candidat républicain.
Alors qu'il s'exprimait devant la presse, Barack Obama a rappelé à Donald Trump, désormais seul candidat républicain, qu'occuper la fonction de chef de l'État n'avait rien "d'une émission de télé-réalité".

Barack Obama a adressé vendredi une nouvelle pique à Donald Trump. S'exprimant devant la presse à la Maison blanche, Barack Obama a incité les journalistes et le public à peser les déclarations faites par le magnat de l'immobilier qui devrait être le candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle du 8 novembre.

"Ce n'est pas un divertissement", a commenté le président américain faisant allusion à l'émission télévisée "The Apprentice" que le milliardaire a animée pendant dix ans, dont voici un aperçu :

"Ce n'est pas une émission de télé-réalité. C'est une lutte pour la présidence des Etats-Unis", a-t-il poursuivi.

"Nous traversons des moments difficiles et (la présidence), c'est vraiment une fonction sérieuse", a martelé le président.

VIDEO. Obama: la présidence n'est pas une « émission de télé-réalité »

Le 30 avril, à l'occasion du traditionnel dîner des correspondants de la Maison Blanche, Barack Obama avait également rappelé avec humour le passé de Donald Trump, comme ex-président du concours de Miss Univers.

Après la primaire de l'Indiana, mardi dernier, les deux derniers rivaux de Trump, Ted Cruz et John Kasich, ont jeté l'éponge, laissant l'homme d'affaires seul en course pour décrocher l'investiture du Parti républicain lors de la convention de Cleveland prévue en juillet.

Débâcle dans le camp républicain ?

Mais les dirigeants du Parti républicain peinent à exprimer leur soutien au magnat de l'immobilier qui devrait logiquement obtenir l'investiture lors de la convention nationale prévue en juillet à Cleveland.

Certes, Bob Dole, candidat malheureux du Parti républicain à l'élection présidentielle de 1996, a apporté vendredi son soutien à Donald Trump, estimant qu'il était la meilleure chance des républicains de reconquérir la Maison blanche.

"Nous devons nous unir en tant que parti pour battre Hillary Clinton", explique-t-il dans un communiqué. "Donald Trump est le candidat présumé de notre parti et notre meilleure chance de reprendre la Maison blanche en novembre."

Toutefois, Trump assiste aussi à des défections. L'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, qui s'est retiré en février de la course à l'investiture républicaine, a ainsi annoncé vendredi qu'il ne voterait pas ni pour lui, ni pour Hillary Clinton, la favorite de la primaire démocrate.

D'après le Washington Examiner, un autre ténor du Grand Old Party, Mitt Romney, battu par Barack Obama en 2012, a également fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de soutenir le milliardaire new-yorkais.

Trump n'est pas "un conservateur républicain fiable"

Le sénateur Lindsey Graham, qui a tenté sa chance dans la primaire républicaine de cette année, a annoncé lui qu'il ne pouvait "en conscience" soutenir Trump qui, a-t-il ajouté, n'est pas "un conservateur républicain fiable".

Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, qui a déclaré jeudi qu'il n'était pas encore prêt à appuyer la candidature de Trump, l'a invité vendredi à rencontrer les dirigeants du parti la semaine prochaine afin de trouver les moyens d'unifier le parti en vue de la présidentielle.

(Avec AFP et Reuters)